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La décolonisation de la muséologie
À l'occasion du 43e symposium d'ICOFOM qui se tiendra du 28 septembre au 2 octobre 2020 à Montréal (Québec, Canada), ICOFOM propose un colloque autour de deux thèmes inspirés par le processus de renouvellement de la définition du musée (ICOM – Kyoto 2019) et des grandes tendances qui contribuent à transformer les musées (Mairesse, 2015 et 2016). Ces deux thèmes centraux soulèvent de nombreuses interrogations sur la mission première du musée. La décolonisation est au cœur de la remise en question fondamentale de la fonction sociale du musée. Conséquemment, ce sont les discours, voire les mythes d’origine des nations, qui sont contestés.
Communautés culturelles et « Premières Nations »
Plus que jamais, la question de la représentation des communautés culturelles et autochtones dans les musées fait débat. Il en est de même de la délicate question de la restitution des œuvres d’art et des collections aux communautés d’origine (Sarr et Savoy, 2018).
Quelle place les musées accordent-ils à la culture des communautés culturelles et des premières nations dans les collections nationales et dans les expositions de synthèse consacrées aux grands récits nationaux ?
Jusqu’où doivent aller les musées dans la décolonisation ?
« Un musée (…) ouvert au public du champ social, se réinventant sans cesse, développant des partenariats (…) » (Eidelman, 2017, p. 88), le fait-il par la consultation avec les partenaires des différentes communautés culturelles ou des Premières Nations ?
Par des partenariats dans la prise de décision relativement à des expositions les concernant ?
Par une représentation au sein des conseils d’administration des musées ?
Décolonisation
Dans la perspective de la nouvelle proposition de définition du musée présentée à Kyoto, les musées s’engagent-ils dans un dialogue critique sur le passé et l’avenir des nations et des communautés? Les musées envisagent-ils la voie de la décolonisation ou entretiennent-ils encore les mythes de sociétés homogènes ? Conséquemment, quelles sont les responsabilités des musées à l’égard de ces grandes tendances internationales ?
Mythes d’origine
Au Canada, comme dans de nombreux pays, la décolonisation pose la question de l’origine d’un pays et de sa propre culture. Cette problématique apparaît fondamentale dans les expositions de synthèses des musées nationaux qui proposent des récits donnant un sens aux mythes d’origine des nations (Bouchard, 2014; Lévi-Strauss, 2001) que l’on associe également aux mythes d’identification qui participent à la construction des identités collectives. Ainsi, jusqu’au début du XXIe siècle, les musées canadiens proposaient une histoire nationale qui débutait avec la découverte de l’Amérique par les Européens au XVIe siècle. La période de contacts entre l’Ancien et le Nouveau Monde devenant alors le point zéro de l’histoire et de la culture. Cependant, peut-on ignorer que les peuples autochtones, venus d’Asie, ont parcouru, occupé et transformé le territoire nord-américain pendant des millénaires avant l’arrivée des Européens ? Ces divers points de vue sont visibles dans les musées nationaux canadiens, mais il a fallu des actions d’éclat de la part de Premières Nations pour que les musées nationaux prennent conscience de la décolonisation et que les associations muséales et les gouvernements s’impliquent (Phillips, 2011; Clifford, 2013; Sleeper-Smith, 2009). En est-il toujours ainsi dans presque toutes les cultures dominantes ?
Se donner son propre musée
Les grands musées canadiens ont choisi au cours de la dernière décennie de revisiter l’histoire et la place des Autochtones dans les expositions permanentes consacrées à l’histoire du Canada. Démarche délicate dont peuvent témoigner les équipes de plusieurs musées (Kaine, 2016). Parallèlement à ce mouvement, les communautés autochtones ont commencé à se donner leurs propres musées afin de livrer leur version de l’histoire nord-américaine. Les communautés culturelles pourraient-elles emprunter cette voie ? N’y aurait-il pas, au final, un risque de ghettoïsation des cultures ? Comment équilibrer le retour des objets détenus par les musées nationaux avec leur devoir de fiduciaire envers la société civile qu’ils servent ? Le biculturalisme du Musée Te Papa Tongarewa (McCarthy, 2007; Ross, 2013) en Nouvelle-Zélande constitue-t-il un modèle exportable ? Jusqu’où ?
Métissages et hybridations
En Amérique comme ailleurs dans le monde, l’histoire culturelle est faite de métissages et d’hybridations (Turgeon, 2003), s’opposant fondamentalement à l’idée même d’homogénéité des cultures. Les musées n’ont-ils pas tendance à opposer la pureté des origines au concept d’allochtonie qui désigne ce qui n’est pas originaire d’un pays. Mais la réalité des musées est plus complexe que cette opposition binaire, les objets comme les récits au cœur des institutions muselles témoignent du métissage des cultures. Quelles sont les responsabilités des musées à l’égard de ces questions d’interprétation de l’histoire ? En somme, de quelles mémoires les musées témoignent-ils ? L’hybridation est un choix éthique autant qu'esthétique (Morin, 2016), pour privilégier la rencontre entre les peuples et entre les cultures. Elle ouvre la voie à une interculturalité créatrice. Les musées sont des lieux de diplomatie culturelle. Comment peuvent-ils participer à cette hybridation ?
Patrimoine culturel immatériel
Si le projet culturel, social et scientifique des musées consiste à témoigner de l’histoire « matérielle et immatérielle de l’Homme et de son environnement. », les musées ont longtemps fait l’impasse de l’histoire des premières nations (Ames, 1992; Phillips, 2011). De plus, les Premières Nations ont une conception toute autre de l’objet culturel que celle que retient traditionnellement un musée qui les possède (Clavir, 2002). On ne dira jamais assez le pouvoir de l’écriture qui permet d’affirmer l’autorité et l’appropriation. Chez les Premières Nations, l’histoire est longtemps restée orale et la culture s’exprime, comme l’a bien démontré Claude Lévi-Strauss, à travers des récits mythiques qui relèvent du patrimoine culturel immatériel.
La reconnaissance des communautés culturelles et des cultures autochtones se révèlent d’une grande actualité. Quelle place les musées doivent-ils leur accorder dans les musées nationaux? Les musées doivent-ils répondre aux demandes des premières nations et des communautés culturelles en aliénant et en restituant les objets qui les concernent ? Comment les musées doivent-ils interpréter la contribution des diverses communautés culturelles à la culture nationale ? Bref, ces questions qui pourraient sembler propres aux musées nord-américains se posent de manière universelle dans tous les pays. Ce sont les questions que nous proposons pour le symposium d’ICOFOM en 2020.
Modalités de soumission
Les articles, présentés sous une forme brève, sont attendus avant la conférence, seront rassemblés, mis en page et distribués avant celle-ci, et discutés en ateliers durant la conférence.
Les contributions, très synthétiques (12.000 signes maximum, notes et références comprises comme précisé dans notre directive) seront envoyées pour le 19 avril 2020 (au plus tard) à l’adresse suivante :
Ils respecteront les règles de mise en page d’ICOFOM. Les propositions devront intégrer l’un des axes d’analyse proposés. Elles seront écrites dans une des trois langues de l’ICOM (anglais, français, espagnol). La validation des propositions sera donnée dans les deux semaines suivantes.
Les textes colligés et mis en page seront envoyés à l’ensemble auteurs et des participants au colloque, en version électronique, durant le mois de septembre 2020.
Une sélection des contributions écrites sera opérée par les éditeurs, après le colloque, avec le bureau d’ICOFOM, qui seront invités à développer leurs articles dans un format plus long, en vue d’une publication dans ICOFOM Study Series, après un processus de révision par peer review.
Exposition itinérante SPORTIVES !
En dépit de pratiques physiques pourtant millénaires, le sport féminin a longtemps rencontré des obstacles pour exister. Cette exposition retrace l’histoire de la progressive accession des femmes aux exercices physiques, de la fin du 19e siècle à nos jours : l’accès aux sports de compétition, aux postes de dirigeantes, le regard porté aux athlètes féminines, la place de la femme sportive dans la société…
La variété des collections du Musée National du Sport permet alors d’exposer divers aspects du phénomène sportif. Ici, affiches, statues, tableaux et jouets illustrent la place de la femme dans le sport.
Visite virtuelle du Musée national du Sport
Depuis plus de 50 ans, le Musée National du Sport œuvre pour réunir une collection destinée à permettre la compréhension du phénomène sportif sous l’angle historique, sociologique, anthropologique ou économique. Ces collections, de matériaux, de tailles et d’aspects très variés, datant pour les plus anciennes du 16e siècle, sont aujourd'hui à découvrir dans une visite virtuelle inédite.
Intro : Jeux Olympiques antiques et modernes
Défi 1 : le défi sur soi
Défi 2 : Le défi d'homme à homme
Défi 3 : Le défi collectif
Défi 4 : Le défi au delà des limites
Plus d'informations sur : www.museedusport.fr
Suivez-nous également sur Facebook, Instagram, Twitter et LinkedIn
Cartographie des effets à court et à long terme du COVID-19 sur les musées
Contribuer à une enquête cartographiant les effets du COVID-19 sur les musées en Europe.
NEMO, le réseau des organisations européennes de musées, recueille des données détaillées et comparables sur les effets à court et à long terme sur les revenus, le personnel, la présence en ligne et le flux de travail.
En ces temps difficiles, les musées doivent se rassembler en tant que secteur et s'entraider, quelle que soit la taille ou la localisation de votre musée.
Le résultat de l'enquête sera utilisé comme preuve de la nécessité d'un soutien adéquat aux musées.
L'enquête est ouverte jusqu'au vendredi 17 avril 2020.
Le mahJ chez vous #1
Chers Amis du mahJ,
La France est confinée et, comme tous les musées, le mahJ est fermé, mais nous restons à vos côtés pour vous instruire, vous divertir, vous amuser, vous émerveiller, vous émouvoir.
Régulièrement, nous vous présentons des pièces remarquables de nos collections : peintures, manuscrits, objets de culte, photographies, sculptures… et vous invitons à voyager dans le temps et l’espace du Judaïsme.
Nous vous proposons également un retour sur les temps forts de notre programme culturel. Confinement oblige, nous débutons avec une histoire... d'immeuble : revivez sur notre chaîne YouTube la récente rencontre avec Ruth Zylberman à l'occasion de la parution de son ouvrage 209 rue Saint-Maur Paris 10e (Seuil et Arte éditions, 2020).
Au plaisir de vous retrouver virtuellement la semaine prochaine, en attendant, rejoignez-nous sur les réseaux sociaux !
Le mahJ chez vous #2
Chers Amis du mahJ,
Depuis sa création en 1998, le musée n’a cessé d’enrichir ses collections.
Aujourd’hui, nous mettons en lumière une acquisition récente : une lithographie anglaise du procès de Rennes en 1899, qui vient compléter notre fonds Dreyfus.
Cet ensemble de près de 3000 documents est principalement constitué du don exceptionnel reçu des petits enfants du capitaine Dreyfus en 1997.
Pour en savoir plus, nous vous invitons à cliquer ici
Retrouvons-nous jeudi 2 avril pour le troisième épisode de notre série « Le mahJ chez vous » !
Webinaire | Coronavirus (COVID-19) et musées
Participez au webinaire « Coronavirus (COVID-19) et musées : impact, innovations et planification pour l’après-crise » co-organisé avec l’OCDE le 10 avril.
Avec l’industrie du tourisme, les secteurs culturels et de la création sont parmi les plus touchés par la crise actuelle du Coronavirus (COVID-19).
Le contexte est particulièrement critique pour les secteurs culturels et de la création en raison de la rupture soudaine et massive des opportunités de revenus, en particulier pour les acteurs les plus fragiles. Certaines parties bénéficient de soutiens publics (par exemple, les musées publics, les bibliothèques et les théâtres) mais peuvent connaître des déficits budgétaires importants.
Le secteur comprend de grandes multinationales ayant des revenus durables (par exemple, Netflix) ; en revanche, des nombreuses petites entreprises et des professionnels indépendants, essentiels pour le secteur, pourraient faire faillite. Cette crise constitue une menace structurelle pour la survie de nombreuses entreprises et de nombreux travailleurs de la production culturelle et créative.
Aujourd’hui plus que jamais, l’importance de la culture et de la créativité pour la société est évidente. La disponibilité de contenus culturels contribue à la santé mentale et au bien-être, et de nombreuses institutions culturelles ont fourni des contenus en ligne et gratuits ces dernières semaines à cette fin. Des modèles commerciaux durables pendant et après la crise initiale sont indispensables à la survie du secteur. Laisser de côté la partie la plus fragile du secteur pourrait causer des dommages économiques et sociaux irréparables. Le défi actuel consiste à concevoir des soutiens publics qui atténuent les impacts négatifs à court terme et aident à identifier de nouvelles opportunités à moyen terme pour les différents acteurs publics, privés et à but non lucratif actifs dans la production culturelle et créative.
Ce webinaire, co-organisé avec l’OCDE, réunira des représentants de la communauté des musées et des gouvernements locaux et nationaux pour faire le point :
- Les impacts à court et long terme de la crise actuelle sur les musées
- Les solutions innovantes mises en place par les musées dans les différents pays
- Les mesures mises en place par les gouvernements nationaux et locaux pour atténuer les effets à court et à long terme de la crise sur les musées et leurs écosystèmes au sens large. Que reste-t-il à faire ?
Webinaire ouvert à tous sur réservation avant le 8 avril.
Intervenants
- Mattia AGNETTI Secrétaire exécutif, Fondazione Musei Civici di Venezia (MUVE), Italie
- Natalie BONDIL Directrice générale et conservatrice en chef, Musée des Beaux-Arts de Montréal, Canada
- Inkyung CHANG Directrice et fondatrice du Musée du fer, République de Corée
- John DAVIES Chercheur économique, Economie créative et analyse des données, nesta
- Peter KELLER Directeur général, ICOM
- Antonio LAMPIS Directeur général des musées, ministère italien du patrimoine culturel et du tourisme (MIBACT)
- Joan ROCA Directeur, Musée d’histoire de Barcelone (MUHBA), Espagne
- Ekaterina TRAVKINA Coordinatrice – Culture, industries créatives et développement local, OCDE
Exposition virtuelle de Gaulle
Cette année marque les 130 ans de la naissance du jeune Charles à Lille, les 80 ans de l'appel du général à la BBC, et les 50 ans de la disparition du Président de la République.
Cette exposition est l'occasion de rappeler que celui qui disait n'avoir qu'un seul rival international, Tintin, était aussi un homme du Nord, au travers des collections de la Maison Natale du général de Gaulle.
Et de balayer sa carrière militaire et politique, du chef de la Résistance au symbole national, en passant par l'homme providentiel contesté des années 50 et 60, dans les collections du Musée de la Résistance et du Mémorial Ascq 1944 notamment.
1940 ENTRER EN RESISTANCE
Dès 1940 des formes de Résistance se mettent en place notamment dans la région du Nord-Pas de Calais, rattachée au commandement militaire de Bruxelles, et qui se souvient de la précédente occupation en 14-18 : Évasion, renseignements, presse clandestine...
C’est le fait d’une minorité qui prend des risques insensés face à une répression menée à la fois par les Allemands et par la police de Vichy.
Réalisée dans le cadre du Concours National de la Résistance et de la Déportation, cette exposition est à présent en ligne pour vous permettre de la découvrir à distance.
L'Historial de la Grande Guerre chez vous !
Pendant le confinement, l'Historial de la Grande Guerre vous propose une diversité d'activité en fonction de vos besoins : des ressources pédagogiques pour continuer l'école à la maison, des activités culturelles pour s'occuper de manière créative ou des jeux pour se détendre.
Les ressources pédagogiques
Les ressources pédagogiques du service éducatif de l'Historial de la Grande Guerre sont accessibles sur le site internet. Retrouvez les dossiers, parcours thématiques du musée et les Cahiers de l'Historial ICI .
L'Encyclopédie de la Grande Guerre, du centre international de recherche de l'Historial, a été rééditée. La cartographie et les illustrations qui rassemblent plus d'une centaine d'objets et d'oeuvres inédits est en ligne ICI .
Les vidéos de l’Historial de la Grande Guerre, pour (re)découvrir les deux musées, à Péronne et à Thiepval, ICI
et découvrir la muséographie du musée de Péronne, ICI .
La cartographie des lignes de front entre 1914 et 1918 est en ligne ICI .
Chemins d'écrivains est une application et un site internet consacrés aux parcours d'écrivains pendant la Première Guerre mondiale. A découvrir ICI .
Le visage inconnu rassemble des portraits de milliers de personnes de différentes nationalités engagées dans le conflit. Ce visage marque la fin du centenaire de la Première Guerre mondiale. Découvrir le visage inconnu .
L'objet du mois est un objet inédit des collections de l'Historial de la Grande Guerre proposé chaque mois, à retrouver ICI .
Le focus sur… pour en apprendre plus sur des thématiques des collections de l’Historial de la Grande Guerre, ICI .
Les activités culturelles et jeux
L'ensemble des activités sont à découvrir sur les réseaux sociaux de l'Historial de la Grande Guerre, notamment Facebook Historial , Facebook Centre de Thiepval, Instagram et Twitter
Nous vous proposons des :
- Activités manuelles en lien avec les collections
- Jeux des 7 erreurs
- Quizz
- Conseils lecture/films/séries
Et d'autres surprises !