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Acquérir/ Approprier
SÉANCE 1 : Acquérir/ Approprier
L’Académie des Traces a pour ambition de mieux comprendre le défi sociétal majeur que représentent les collections coloniales conservées par les musées en Occident, indissociablement liées à une pluralité de mémoires toujours sensibles et souvent douloureuses.
L’Académie des Traces se propose de discuter les différents domaines du travail muséal en lien avec les collections coloniale: la recherche de provenance, les questions de restitution, d'exposition, de création artistique et de médiation, ainsi que de la politique de genèse des collections et des archives. Il s'agit de comprendre le fonctionnement mais aussi d’interroger, voire de remettre en question le traitement complexe et multidimensionnel des collections coloniales opéré par les musées et, grâce aux connaissances acquises, de développer de nouvelles formes de traitement et donc de contribuer à les changer pour construire les pratiques de demain.
Orchestré par une équipe internationale et interdisciplinaire, ce séminaire est ouvert à tous et à toutes (sur inscription uniquement), aussi n’hésitez pas à faire circuler l’information autour de vous. Les séances se dérouleront en anglais et en français grâce à une traduction simultanée.
La création contemporaine dans les écomusées et musées de société

Commençons par tordre le coup à quelques idées reçues ou véhiculées dans les médias, qui ont pu émettre l’hypothèse que les écomusées et musées de société, dans un contexte de crise existentielle, se tourneraient vers la création par conviction, effet de mode ou opportunisme.
Eh bien non, la rencontre entre les écomusées et musées de société et la création contemporaine n’est pas récente, qu’il s’agisse des arts
visuels, scéniques ou de l’écriture.
Sans remonter aux sources des musées d’ethnographie, où la main de l’artiste pouvait être déjà bien présente, rappelons l’appétence de la figure tutélaire de Georges Henri Rivière pour les artistes de son temps. L’exposition Voir, c’est comprendre, présentée au Mucem en 2018-19 montrait les connivences et les amitiés, les inspirations du muséologue, également musicien, mais aussi fin observateur de la société : il portait l’idée d’un musée inscrit dans son temps, avec tout ce qu’apportent les années folles, de l’art moderne au jazz et à la mode, de la photographie et du cinéma au music-hall, et comment cela peut rejaillir dans le musée ¹.
Aussi, le choix de faire du lien entre création contemporaine et musée de société s’est naturellement imposé comme légitime pour conclure ce cycle de rencontres consacré à la muséographie, après les deux éditions précédentes portant sur l’engagement et les héritages.
Cette rencontre, si elle s’inscrit dans la durée, dans le projet du musée, est riche de sens. À la différence d’un musée d’art où la création actuelle constitue généralement l’aboutissement naturel d’un propos, cette rencontre revêt, par la confrontation avec des objets relevant d’autres domaines, une autre valeur, discursive. Qu’attendons-nous donc de celle-ci ? S’agit-il de prolonger l’utopie de l’approche pluri ou transdisciplinaire des écomusées, de mettre en perspective nos collections ou de tisser des liens entre les objets et savoir-faire d’hier et ceux d’aujourd’hui ?
L’enquête lancée courant 2022 auprès du réseau sur le sujet, à laquelle un quart des adhérents a répondu, nous montre que les motivations varient selon les musées. Elles sont intimement liées à leur projet scientifique et culturel, leur territoire, et des formes d’actions spécifiques à chacun en découlent. Toutefois, quelques indicateurs nous montrent des tendances de fond : plus des trois quarts des répondants affirment réaliser des acquisitions dans le champ de la création, par don, achat, commandes ou résidences. Les formes artistiques couvrent un large champ, de la photographie à des œuvres monumentales qui prennent part à la scénographie. La mobilisation du corpus de collection est aussi souvent citée comme source d’inspiration pour les artistes : n’est-ce donc pas aussi un héritage de notre famille muséale à mieux assumer voire revendiquer, car au moment de leur création, de nombreux musées d’art et traditions populaires avaient été pensés comme des répertoires formels à même d’inspirer la création, voire d’en raviver le souffle.
En miroir de notre propre démarche, de nombreux artistes défendent le lien qu’ils souhaitent nouer avec un territoire, son histoire, ses habitants. Leurs créations se veulent souvent des révélateurs et leur démarche témoigne d’un engagement, rejoignant, par certains aspects, celui que nous défendons au sein du réseau.
Les textes rassemblés ici prolongent les échanges fructueux noués à l’occasion des Rencontres Professionnelles de la FEMS 2023 dans le Parc naturel régional des Vosges du Nord. Que tous les auteurs et autrices, ainsi que le comité éditorial soient chaleureusement remerciés de leur contribution.
Céline Chanas
Directrice du Musée de Bretagne
Vice-Présidente de la FEMS

L’ICOM lance un appel à candidatures pour le poste de directeur général (F/M/X)
Le Conseil international des musées (ICOM) a le plaisir d’annoncer le lancement de l’appel à candidatures pour le poste de directeur.trice général.e.
La décision de lancer un appel à candidatures pour le poste de directeur général est une initiative qui permet à notre organisation de renouer avec son engagement en matière de transparence, de légitimité et de diversité. Elle marque une étape décisive dans la promotion d’une nouvelle ère de gouvernance et de responsabilité au sein de l’organisation.
Figure clé du prochain chapitre de l’ICOM, le directeur.trice général.e sera chargé de superviser les opérations quotidiennes, de maintenir une communication efficace entre le secrétariat et les organes de gouvernance, et de favoriser les relations de collaboration avec les différentes parties prenantes.
Nous encourageons les personnes qualifiées et passionnées à postuler et à contribuer au dynamisme de l’ICOM et de la communauté muséale mondiale. L’ICOM s’engage à respecter l’égalité des chances et la diversité dans son processus de recrutement.
Date limite de candidature : 17 mars 2024
Peut-on tout exposer ? Les musées au cœur du débat contemporain
A VOS AGENDAS !!
Nouvelle soirée de débat déontologie le Mercredi 13 mars 2024 à partir de 18h sur la plateforme Zoom et dans l’auditorium Jacqueline Lichtenstein de l’Institut national du patrimoine (2 rue Vivienne – 75002 Paris).
Propos de la rencontre
La polémique née de la présentation de l’œuvre de Miriam Cahn, Fuck Abstraction, au Palais de Tokyo l’année dernière n’était pas une première dans l’histoire des expositions. Si elle peut apparaitre comme un nouvel épisode d’une série de réactions vives du public face à des œuvres perçues comme provocantes ou choquantes, sa très forte médiatisation témoigne de l’évolution de nos sociétés contemporaines. Dans un monde post-Me too profondément transformé, la parole s’est heureusement et légitimement libérée, et les émotions sont exprimées avec plus de force.
Plus largement et sur des sujets variés, les musées sont, aujourd’hui plus qu’hier, attendus et interpelés sur les œuvres et les artistes qu’ils exposent et sont invités à prendre position. Certes, ils ne sont pas les seuls dans le monde culturel. Littérature, théâtre ou cinéma sont également au cœur du débat. Mais ce qui fait la spécificité des musées dans cette discussion, c’est sans doute le fait que ceux-ci sont encore majoritairement perçus comme des lieux d’autorité, des institutions crédibles. Ils sont également des lieux de rassemblement, d’échanges, susceptibles de favoriser les débats.
Les sensibilités nouvelles et plurielles qui s’expriment obligent ainsi les professionnels à s’interroger sur leur rôle dans ce débat de société. Comment exposer des œuvres, objets, thématiques ou artistes dont on connait (ou suppose) la capacité à déranger, à choquer ? Comment faire face au risque de l’autocensure ? Quel appareil discursif les musées doivent-ils mettre à disposition des publics pour mieux contextualiser, mieux expliquer et répondre aux contradictions ?
La question de la légitimité de la prise de parole, du point de vue, de la place à faire à des voix autres au sein de l’institution muséale est également posée.
Aux Etats-Unis, une nouvelle réglementation fédérale, entrée en vigueur en janvier dernier, impose aux musées américains d’obtenir l’autorisation des populations autochtones avant d’exposer restes humains et artefacts. Les réactions et les réponses prises pour faire face aux attentes des publics, éminemment culturelles, témoignent de la diversité des prises de positions possibles. Comment les professionnels de musées doivent-ils se positionner dans ce contexte, face à une forme de polarisation ?
La nouvelle définition du musée réaffirme que nos institutions sont au service de la société : les musées ont en effet un rôle fondamental à jouer dans ce débat public toujours plus vif et moins nuancé. Tandis que des œuvres sont aujourd’hui jugées par certains « inconvenantes », « offensantes » ou « immorales », il est plus que jamais nécessaire de rappeler que les musées ont la responsabilité de s’extraire du seul registre émotionnel pour apporter des éléments de compréhension du monde et de mise en perspective.
La rencontre sera modérée par Dominique de Font-Réaulx, Conservateur général du patrimoine, Chargée de mission auprès de la Présidente du Louvre.
Liste des intervenants à venir...
Informations pratiques
Cette séance aura lieu simultanément :
- en présentiel dans l’auditorium Jacqueline Lichtenstein de l’institut national du patrimoine (INHA, 2 rue Vivienne – 750012 Paris)
- en distanciel sur plateforme numérique
Elle se tiendra simultanément en français, en anglais et en espagnol.
Événement ouvert à tous, sur inscription obligatoire.

Les Musées à l’heure de l’écologie
Face au dérèglement climatique, les musées, institutions ancrées dans la vie de la Cité, sont à un tournant de leur histoire, contraints de réinventer leurs modes d'actions, de pensée et de fonctionnement. Réduire l'empreinte carbone du musée devient alors essentiel. Ce sujet, apparemment technique, a de fortes incidences sur les normes de conservation, les conditions d'accueil des collections venues d'autres établissements, le déplacement du personnel et des visiteurs. Au-delà, il est essentiel d'interroger l'esprit du lieu : qu'est-ce qu'un musée ? Qu'est-ce qui fonde et valide son action publique. Quel peut être son apport dans les enjeux écologiques ?
L'écologie ne peut se résumer aux seules questions techniques. Elle offre aussi l'opportunité de penser autrement les musées, ces lieux de contenu et d'émotion, ces lieux où la rencontre, avec les collections et les autres, est favorisée. Car les musées ne sont pas qu'un conservatoire du patrimoine quel qu'il soit, artistique, scientifique, naturel, ethnologique ou historique, voué au seul plaisir esthétique et à la délectation. Ils sont des lieux uniques de délivrance de contenus issus de recherches et d'étude, des lieux d'expertises, des lieux crédibles, mais aussi des lieux d'émotions qui mobilisent notre corps tout autant que notre intellect. Les musées se doivent également d'assumer un rôle social et citoyen, en résonance avec les préoccupations de notre temps. Reflets de la société, ils permettent une ouverture sur le monde et sur les autres et un questionnement sur notre monde contemporain.
Cette double capacité -à la fois intellectuelle et émotionnelle- nous oblige envers la société. Les collections des musées doivent pleinement jouer leur rôle dans le débat écologique, comme passeur de sens ou source d'inspiration. Le contexte culturel, tout autant que naturel, de collecte, d'apparition ou de création des objets, spécimens et œuvres des collections éclaire notre présent.
Ce que nous conservons et exposons témoigne de nos choix de société et de leurs approches environnementales, et ces ressources sont essentielles pour interroger le passé, le présent, et pour imaginer le futur. Les musées ont la capacité de contribuer au débat public et de proposer des éléments de réponse aux interrogations de nos contemporains, jeunes et moins jeunes.
L'écologie culturelle interroge le lien direct entre nature et culture, une culture dans laquelle compte l'histoire de nos sociétés et nous aide à donner sens à nos destins collectifs et individuels. L'écologie a toute sa place dans tous les musées.
Patrick Scheyder, pianiste-auteur, Nicolas Escach, directeur du Campus des Transitions Sciences Po Rennes Caen pour l’ “Ecologie culturelle”, et Emilie Girard, présidente d’ICOM France
Signataires
- Gilles Bloch, président du Muséum national d’histoire naturelle
- Olivia Bourrat, directrice des collections et de la Recherche, Paris Musées
- Thomas Brancaleoni, président de l’AFROA
- Catherine Cuenca, présidente de l’AGCCPF
- Pierre-Olivier Costa, président du Mucem
- Boris Cyrulnik, neuropsychiatre et auteur
- Francis Duranthon, directeur du Muséum de Toulouse et représentant de la Conférence Permanente des Muséums de France
- Ophélie Ferlier-Bouat, directrice du musée Bourdelle
- Anne-Sophie de Gasquet, directrice de Paris Musées
- Bruno Girveau, directeur du Palais des Beaux-Arts de Lille
- Valérie Guillaume, directrice du Musée Carnavalet – Vice-Présidente d’ICOM France
- Bertrand Guillet, directeur du château Château des ducs de Bretagne - Musée d’histoire de Nantes- Mémorial de l’abolition de l’esclavage
- Philippe Guillet, directeur du muséum de Nantes
- Sabine Ischia, présidente de l’AMCSTI
- Hélène Lafont Couturier, directrice du musée des Confluences
- Paul Lang et Emilie Girard, direction des musées de la Ville de Strasbourg
- Juliette Raoul-Duval, présidente d’ICOM Europe
- Sylvie Ramond, directrice générale du pôle des musées d’art MBA I MAC LYON, directrice du musée des Beaux-Arts de Lyon
- Constance Rivière, directrice générale de l’Etablissement public du Palais la porte Dorée
- Judith Pargamin, directrice du musée d’histoire naturelle de Lille
- Clotilde Proust, présidente de la FFCR
- Xavier de la Selle, président de la Fédération des écomusées et des musées de société
- Laurent Védrine, directeur du Musée d’Aquitaine
- Olivia Voisin, directrice du musée des Beaux-Arts d’Orléans
SITEM - édition 2019
Le SITEM : l'écosystème culturel et touristique rassemblé pendant 3 jours à Paris
Véritable catalyseur, le SITEM est un événement unique pour le monde des musées et du tourisme culturel.
Spécialistes de l’équipement, de la valorisation et de l'innovation des musées, des lieux de culture et de tourisme : l’ensemble des professionnels de l’écosystème culturel et touristique est rassemblé pendant trois jours à Paris, dans le 13ème arrondissement, aux Docks – Cité de la mode et du design.
ICOM France sera présent sur le stand n°C53.

« Les invisibles du patrimoine. Quel(s) patrimoine(s) et pour qui ? »
Coordination scientifique
Marie-Sophie de Clippele, professeure en droit à l’UCLouvain Saint-Louis - Bruxelles, avec une chaire en droit de la nature et droit de la culture auprès du Centre d’étude en droit de l’environnement (CEDRE)
Lily Martinet, chargée de mission pour le patrimoine culturel immatériel et l’ethnologie de la France, Département de la recherche, de la valorisation et du patrimoine culturel immatériel, ministère de la Culture, co-rédactrice en chef de la revue In Situ. Au regard des sciences sociales.
Le patrimoine refléterait l’aboutissement de consensus sur ce qui mérite d’être patrimonialisé et transmis aux générations futures. Il incarne les valeurs sociales et culturelles qu’une société exprime, organise et hiérarchise en un temps donné. Il forme le miroir dans lequel elle se contemple et l’image qu’elle souhaite renvoyer au monde. Pour autant, il peut laisser dans l’ombre certaines mémoires, expressions culturelles et récits. L’évolution d’une société questionne par conséquent les choix de patrimonialisation qui ont pu être opérés par le passé et le rôle contemporain du patrimoine. À cet égard, l’affirmation progressive de groupes sociaux exclus des systèmes de reconnaissance, de protection et de gestion du patrimoine – désignés dans cet appel par le terme d’« invisibles » – nourrit des réflexions fondamentales sur les fonctions politiques, sociales et citoyennes du patrimoine. L’exclusion dont ils font l’objet, résultant notamment d’injustices historiques ou d’inégalités structurelles, engendre d’ailleurs des revendications et des contestations. Ainsi, l’image souvent donnée d’un patrimoine plus participatif, traduisant une volonté politique internationale et nationale, se complexifie à mesure qu’une analyse plus fine est établie en fonction de ces acteurs et de ces collectifs moins visibles que d’autres.
Le présent appel souhaite mettre en lumière ces invisibles du patrimoine.
Quelle est la place pour ces groupes dans le champ des activités et des attentes patrimoniales ? Comment sont-ils ou non impliqués dans les chaînes patrimoniales et pris en compte par leurs différents opérateurs (experts, institutions culturelles, autorités publiques) ? Que traduit la volonté de visibilisation de ces groupes, qui la requiert ?
Quelles sont les solutions déjà apportées par les acteurs du patrimoine ?
Quels effets les initiatives de visibilisation peuvent-elles avoir sur les politiques patrimoniales et la société ? Quels risques présentent-elles (essentialisme, institutionnalisation) ?
Axes et problématiques envisagés
- Patrimoines et inclusion
Le premier axe porte sur les moyens qui, en termes de politiques publiques, pourraient ou devraient être mis en œuvre pour assurer une plus grande reconnaissance des invisibles. Comment le principe d’inclusivité est-il intégré aux processus patrimoniaux et à l’accès au patrimoine ? Comment les dynamiques de construction, de publicisation ou de valorisation du patrimoine peuvent-elles favoriser l’inclusion d’un groupe social ? Ces questions interrogent tant des réflexions sociologiques sur la pratique de patrimonialisation que politiques quant aux actions publiques à mettre en œuvre, voire juridiques s’agissant de l’approche par les droits fondamentaux de toute personne au patrimoine culturel.
La multiplication des catégories patrimoniales aboutit-elle à une plus grande inclusion ? L’évolution des cadres normatifs permet-elle une meilleure prise en compte des groupes sociaux ?
- Patrimoines et représentativité
Le second axe porte sur les moyens et modalités permettant d’atteindre un équilibre pour éviter une surreprésentation d’un type de patrimoine ? Les mesures prises pour mettre en valeur des groupes sociaux (renforcement des capacités, expositions thématiques, enquêtes-collectes…) sont-elles davantage efficaces que symboliques ? Quelles sont les conditions de réussite ou d’efficacité symbolique des mesures mises en œuvre ?
Comment assurer une harmonie dans une polyphonie de récits dissonants, voire irréconciliables ? L’ouverture à une diversité de subjectivités aboutit-elle à une fragmentation ou à une image plus représentative de la société contemporaine ? Ces questions appellent des réflexions d’ordre historique, philosophique mais aussi socio-anthropologique liées aux enjeux de représentativité dans la diversité.
Ouvert à toutes les sciences sociales et humaines, le champ d’études de cet appel à contributions est mondial et tous les types de patrimoines – matériel, immatériel, naturel, sensoriel, etc. – peuvent être convoqués. L’appel à contributions s’adresse aux chercheurs, aux praticiens et aux professionnels du patrimoine.
Propositions de contributions
Les articles proposés devront contenir une part inédite de recherche, d’hypothèse ou de mise à jour ; ils ne sauraient reprendre la totalité d’un texte déjà paru.
Les contributions seront étudiées en conformité avec la politique d’évaluation de la revue. Si vous souhaitez contribuer à ce numéro, nous vous remercions d’envoyer avant le 8 mars 2024 un résumé de votre proposition de 1500 signes au maximum, ainsi qu’un court CV.
¨ par courriel : insitu.arss@culture.gouv.fr
¨ ou par voie postale : Ministère de la Culture, Direction générale des Patrimoines et de l’Architecture, Revue In Situ. Au regard des sciences sociales à l’attention de Nathalie Meyer, 6, rue des Pyramides 75001 Paris
Les textes des articles correspondant aux propositions retenues sont attendus pour le 15 septembre 2024. Vous pourrez rédiger votre contribution en français ou dans votre langue d’usage. Elle sera publiée dans sa version originale et dans sa traduction française. La taille des articles sera comprise entre 15 000 et 35 000 signes, espaces, notes et bibliographie compris.
Les recommandations aux auteurs concernant le nombre de pages, les illustrations, l’insertion de notes et de liens, etc. sont consultables sur le site de la revue :
Acquérir, documenter, conserver et diffuser les pratiques contemporaines dans les établissements patrimoniaux
Cette journée conviviale s’inscrit dans le cadre du séminaire itinérant "Quelle stratégie pour le patrimoine et la culture en Centre-Val de Loire ?" initié par le ministère de la Culture - DRAC Centre-Val de Loire en 2019, renommé depuis "Essentiels en 2022-2024".
Comment intégrer matériellement la question du paysage dans la réflexion muséale ? L’écomusée du Véron s’intéresse en effet aux regards anthropologiques portés par les hommes d’hier et d’aujourd’hui sur son territoire qui inclut un Espace Naturel Sensible (ENS) et un périmètre labellisé "Patrimoine mondial". Le séminaire Essentiels fut l’occasion de partager son projet scientifique et culturel (PSC) validé par l’État le 5 mai 2022 et qui permet au musée de bénéficier des crédits d’investissement du ministère de la Culture (refonte muséographique, étude sur l’aménagement du parcours extérieur dans le bocage).
Matin : centre de création contemporaine Olivier Debré (CCCOD), jardin François Ier
Après-midi : déambulation dialoguée, hôtel de ville, 2 T boulevard Heurteloup
Musées et partenariats peu conventionnels
L’ICOM prépare un numéro de Museum International sur le thème Musées et partenariats peu conventionnels (Vol. 76 Nº 301 – 302)
Tous les résumés d’articles reçus seront évalués et sélectionnés suivant un processus de relecture anonyme par des pairs. Le numéro devrait être publié fin 2024 / début 2025, en collaboration avec Taylor&Francis/Routledge.
Dans le sillage de la crise financière mondiale de 2008 et de la pandémie de COVID-19, les musées du monde entier ont lutté pour atteindre la stabilité économique. Au cours des quinze dernières années, de nombreux musées ont été contraints de fermer leurs portes, tandis que d’autres ont été obligés de réduire leur personnel, leurs heures de travail et leurs services pour rester à flot. Cette tendance a eu un impact profond sur le paysage culturel de nombreuses villes et communautés à travers le monde. Les méthodes conventionnelles de financement, telles que les subventions gouvernementales, les dons, les parrainages, la billetterie et les dépenses des visiteurs dans les musées, ne sont pas suffisantes pour assurer l’avenir. Par conséquent, les musées sont contraints de trouver des moyens innovants pour devenir financièrement viables et assurer leur survie à long terme.
LES MUSÉES ET LES PARTENARIATS PEU CONVENTIONNELS
Les musées ont exploré de nouvelles frontières en exploitant le potentiel de leurs produits et services et en étendant leurs partenariats à des domaines non conventionnels. Ils ont cherché au-delà de leurs sources de financement traditionnelles, élargi leurs services et exploré de nouveaux partenariats, dans le but de diversifier leurs sources de revenus et de rester à flot dans un environnement de plus en plus concurrentiel. Dans le même temps, les musées doivent préserver leurs principes d’institutions à but non lucratif au service de la société, comme le stipule la définition du musée de l’ICOM. Il est donc essentiel d’examiner également les questions et les défis éthiques que soulèvent certains partenariats.
Nous souhaiterions recevoir un large panel de contributions susceptibles d’apporter un éclairage précieux sur des partenariats non conventionnels et peu familiers : des partenariats qui pourraient contribuer à renforcer le profil des musées en tant qu’entités économiquement et financièrement viables. Nous accueillons également les contributions qui réfléchissent aux défis, aux succès, aux limites et aux échecs de ces partenariats, ainsi qu’aux problèmes financiers globaux auxquels sont confrontés les musées aujourd’hui et aux solutions potentielles.
Nous encourageons toute contribution qui aborde les sujets suivants (cette liste n’est pas exhaustive) :
- Les partenariats entre les musées et les marques (gammes de produits et licences, industrie alimentaire et des boissons, industrie du divertissement, industrie lourde, vente)
- Les musées en tant que gestionnaires d’autres musées et infrastructures culturelles
- Les facteurs économiques et financiers qui motivent les partenariats non conventionnels
- Nouvelles formes de mécénat et de philanthropie
- Succès et limites de ces partenariats
- Préoccupations déontologiques liées aux partenariats
- Les partenariats entre les musées et l’industrie hôtelière
- Les musées et le secteur de la santé (hôpitaux et prestataires de soins de santé)
- L’intersection des musées et du développement immobilier (immobilier à usage mixte; ou musées en tant que gestionnaires immobiliers, consultants et conseillers)
- Le potentiel des musées dans le secteur des droits de propriété intellectuelle et des licences, soit en tant que créateurs de nouveaux droits de propriété intellectuelle, soit en tant que fournisseurs de services et de produits
- Le rôle que les musées peuvent jouer dans le secteur de la communication ; la valeur directe et indirecte de l’image de marque des musées, du contenu des réseaux sociaux, de la publicité et d’autres matériels promotionnels.
Date limite d’envoi : 22 mars 2024
Conférence internationale MINOM
Repenser les muséologies comme des alliances transdisciplinaires transformatrices pour des sociétés plus justes
MINOM invite à une nouvelle réflexion large sur la fonction sociale des musées, et toutes les pratiques transformatrices enracinées dans un débat sur le passé, pour le présent.
L'objectif de cette Conférence MINOM 2024 est d'explorer les possibilités d'existence et les marges d'action de telles pratiques, engagées dans la mémoire collective et le patrimoine territorial, en réponse à différentes conditions critiques, selon différents contextes.
Par conséquent, MINOM appelle à une discussion sur la façon de réagir aux défis sociaux et écologiques actuels à travers des pratiques qui visent à alimenter des processus d'émancipation, de transformation et de décolonisation, en construisant des alliances, des interrelations et des réseaux entre les disciplines et les pratiques, ainsi qu'entre les territoires.
Le comité scientifique de ce colloque est composé de :
- Aida Rechena (MINOM Portugal / National Museum of Resistance and Freedom - Peniche Fortress)
- Federica Santagati (University of Catania)
- Giusy Pappalardo (University of Catania)
- Manuelina Duarte (University of Liège / Federal University of Goiás / Lusófona University)
- Mario Chagas(MINOM International, Federal University of the State of Rio de Janeiro, Brazil)
- Mário Moutinho (Lusófona University)
Plus d'informations sur la conférence