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De l’église au musée. Origine des collections de vitraux en France et à l’étranger
Jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, les collections de vitraux anciens étaient principalement aux mains de vitriers ou de fabriques qui s’étaient ainsi constitués des stocks de verres pour les réparations. Avec la Révolution, se développa un véritable commerce. Les acquéreurs des églises fermées au culte cherchèrent en effet à tirer profit des vitraux qu’ils y trouvaient, en les vendant, souvent à des étrangers qui se sont intéressés à la peinture sur verre plus tôt que les Français. Alexandre Lenoir, tout en ayant contribué à la sauvegarde d’une partie de ce patrimoine dans son musée des Monuments français, fut également l’un des premiers collectionneurs dans ce domaine et participa à ce commerce d’art.
Les restaurations de vitraux anciens entreprises au XIXe siècle contribuèrent à la création de collections de fragments par les peintres verriers. On peut s’interroger sur les motifs qui poussèrent des artistes à remplacer des pièces originales par des copies : impossibilité de restaurer, volonté d’harmonisation avec des pièces nouvelles, ou bien tentation de collectionneur ? Il est certain, en tout cas, que la déontologie des restaurations est restée longtemps très insuffisante en ce domaine et que les peintres verriers eurent du mal à sensibiliser l’administration à la question de la préservation et du devenir des fragments de vitraux remplacés lors des interventions.
Sixième conférence du cycle Le vitrail. Invitation au voyage donnée au Centre André Chastel
Galerie Colbert (INHA)
2 rue Vivienne
75002 Paris, salle Ingres (2e étage), le 26 mars 2025, de 18h à 20h.
Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Par Élisabeth Pillet, conservateur en chef du patrimoine au Centre André Chastel
Diversité et inclusion dans les musées européens

Le groupe de travail LEM - The Learning Museum de NEMO a le plaisir d'annoncer la publication de Diversity and inclusion in European museums
Alors que les musées sont confrontés à des défis en constante évolution, du changement climatique à la décolonisation, en passant par les crises économiques et la reprise post-pandémique, ce rapport souligne l'importance croissante d'intégrer la diversité et l'inclusion au cœur des politiques et des pratiques muséales.
Commandé par le LEM et rédigé par Jenny Siung, responsable de l'éducation au Chester Beatty, le rapport se penche sur la richesse des théories et des pratiques en matière de diversité et d'inclusion dans les musées européens.

SITEM 2025 // Inscription gratuite pour les membres d'ICOM France
La 29ème édition SITEM, Salon International des musées, des lieux de culture et de tourisme, est de retour au Carrousel du Louvre
Les membres d'ICOM France bénéficient d'un code exceptionnel pour participer gratuitement au salon : SITEM25ICOM
Le stand d'ICOM France sera situé face à l'entrée, en F2 (Hall : FOYER)
Nous attirons l'attention sur deux conférences pour lesquelles ICOM France est partenaire :
- Mardi 25 mars 2025 // 11h-12h : Comment les organisations culturelles peuvent-elles atteindre plus efficacement les jeunes et encourager l’engagement intergénérationnel ?
Avec l'intervention de Noémie GIARD, Cheffe du service des publics du musée Carnavalet - Histoire de Paris - Mardi 25 mars 2025 // 12h15-13h15 : Musées et transition écologique : regards croisés entre la France et le Québec x le CLIC et la SMQ avec l'intervention d'Emilie GIRARD, directrice des musées de Strasbourg et présidente d'ICOM France
SITEM 2025
- Une offre encore plus complète. Sur 4750 m², plus de 180 exposants (+ 6 % vs 2024) originaires de 14 pays, présenteront leurs dernières innovations et dernières actions. À noter que cette année, les principales institutions et associations du secteur seront présentes pour échanger avec les visiteurs.
- Avec 39 % de nouveaux exposants en 2025, cette nouvelle édition du SITEM vous permettra de découvrir les dernières tendances dédiées aux musées, monuments et lieux de culture
- Une programmation riche et renforcée autour de thématiques fortes axées autour de l’éco-responsabilité, l’attractivité culturelle, l'intelligence artificielle au service des collections muséales, des stratégies de collaborations internationales des institutions culturelles, des nouvelles approches de communication pour un tourisme durable, et comment faire vivre le patrimoine, les nouveaux modèles…
- et près d’une vingtaine d’ateliers, lieux d’échanges entre les institutions et les dernières innovations, sont déjà programmés et accueilleront des intervenants nationaux et internationaux, experts reconnus du secteur.
L’attractivité internationale sera également à l’honneur cette année, avec la deuxième édition de la Paris Museum Week du 24 au 28 mars 2025 (www.parismuseumweek.com), une initiative du groupe Beaux Arts & Cie en association avec Museumweek, ICOM France, Paris Musées, l’OCIM et le Club Innovation Culture.
Le Quotidien de l'art dédie un article détaillé au SITEM 2025 - A lire ci-contre

Accompagner une filière économique - Quelle place pour les musées ?
Accompagner une filière économique - Quelle place pour les musées ?
L’exemple du musée du vin de Champagne et d’Archéologie régionale
Cette séance a porté sur le rôle social des musées possédant des collections liées au monde agricole et notamment vitivinicole. Laure Ménétrier, directrice du musée du vin de Champagne et d’Archéologie régionale, a présenté l'exemple du partenariat entre son musée et l’inter-profession du champagne.
Le musée peut-il et doit-il se positionner comme un lieu de débat et de réflexion face aux enjeux sociétaux, économiques et écologiques actuels de ce secteur d’activité ? Comment créer et tisser du lien entre des collections anciennes et les problématiques contemporaines liées à la décarbonation de ces filières et aux nouveaux modes de consommation des concitoyens ? Comment sensibiliser les publics et les impliquer dans ces interrogations ?
La séance a été modérée par Emilie Girard, présidente d'ICOM France.
CAPTATION
Qui est Laure Ménétrier ?
Diplômée de l'École du Louvre et de l'université de Bourgogne, historienne de l'art, Laure Ménétrier dirige le musée du vin de Champagne et d'Archéologie régionale à Epernay depuis février 2020. Ses travaux de recherche portent essentiellement sur la patrimonialisation et la valorisation des cultures viticoles.

Pour une délégation responsable – Musées et externalisation
Propos de la soirée
A la fin de l’année 2024, la presse nationale a largement relayé les inquiétudes fortes d’une partie des professionnels de musée quant à un mouvement ressenti comme grandissant d’externalisation de métiers pourtant essentiels à l’exercice de nos missions. Le fait de confier la gestion d’un pan de l’activité des musées a un acteur privé n’a pourtant rien de très neuf, et les marchés de prestation conclus par des musées sont devenus monnaie courante, dans des domaines aussi divers que la surveillance et l’accueil, la médiation, la billetterie, les transports d’œuvres, la conservation-restauration, les chantiers de collections, la gestion des boutiques et points de restauration, la scénographie, le soclage ou le commissariat des expositions. Des domaines qui touchent souvent au cœur des missions des musées, y compris les plus réglementées et règlementaires.
Comment entendre la remise en cause de cet état de fait et que dit-elle de la situation dans laquelle nous évoluons ? L’externalisation n’est-elle qu’une solution pour faire face au manque de moyens humains aujourd’hui alloués à nos établissements, de plus en plus criant ? L’accélération de la spécialisation des métiers, l’apparition de nouvelles missions assignées aux musées face à un déficit de compétences en interne participent-elle d’un plan de montée en compétences ? Alors, quand le choix de l’externalisation est fait, s’agit-il d’un choix par défaut ou d’un choix stratégique ?
L’alternative est évidemment artificiellement binaire, mais cette interrogation pousse à penser la question de la responsabilité des musées et de la délégation de cette responsabilité. En effet, si comme le dit Thomas Elie dans L’Observatoire des politiques culturelles, « le périmètre de l’externalisable est variable », où positionner le curseur ? Que peut-on en toute conscience et en toute confiance déléguer et quelles limites sommes-nous prêts à établir, sur le fond comme sur la méthode ? Que choisissons-nous au contraire de conserver en charge directe, voire de ré-internaliser ?
La relation aux « employés » du musée, et donc la question de la définition du « professionnel de musée » et de la nature des métiers de musée, la gestion des fondamentaux du musée que sont les collections et les rapports aux publics, l’établissement de modes de travail différents et de procédures d’accompagnement… autant de sujets qui montrent comment la délégation impacte nos actions quotidiennes, interroge les obligations et engagements des musées et conduit à repenser les équilibres de la co-organisation pour les piloter de manière consciente et responsable.
Émilie Girard, présidente, mars 2025
Intervenants
- Nathalie Candito, responsable du service Expérience visiteurs, études et qualité, musée des Confluences
- Gilles Guey, directeur de la culture de Roubaix et président de l'ADAC-GVAF (Association des directeurs des affaires culturelles des grandes villes et agglomérations de France)
- Goranka Horjan, présidente d'INTERCOM (comité international de l'ICOM pour la gestion des musées)
- Claire Muchir, directrice du musée d’art moderne de Collioure
Modération : Michèle Antoine, directrice du musée des Arts & Métiers
Synthèse : Séverine Blenner-Michel, directrice des études et du département des conservateurs de l'Inp
Modalités
Evénement public, ouvert uniquement sur inscription (sur place et en ligne).
Participation sur plate-forme numérique
ID de réunion : 885 0964 5039
Code secret : 859683
Participation sur place
Auditorium Jacqueline Lichtenstein de l’institut national du patrimoine :
2 rue Vivienne – 75002 Paris
Accueil du public à partir de 17h40
Séance simultanément traduite en anglais, espagnol et français avec le soutien du ministère de la Culture.
Cette rencontre est organisée dans le cadre de la Paris Museum Week qui se déroulera du 24 au 28 mars 2025, orchestrée par BeauxArtsEvents.

Penser le musée de demain - La décroissance en questions
La journée professionnelle 2024 d’ICOM France, organisée le 27 septembre à la médiathèque Jean Falala de Reims, avait pour thème : « Penser le musée de demain. La décroissance en questions ».
Ces dernières années de crises (sanitaire, énergétique, économique) ont profondément transformé et continuent de transformer notre secteur. Nos musées s’adaptent aux mutations de nos sociétés et mettent en place des stratégies pour répondre au changement : nouvelles responsabilités sociétales et environnementales, enjeux de la diversité et de l’inclusion, défis du numérique...Portés par les injonctions à la démocratisation culturelle et à l'élargissement des publics, les musées ont accru et diversifié leurs offres. Et pourtant, une pression croissante sur les moyens alloués aux institutions impliquent de nouveaux modes de fonctionnement.
Penser le musée de demain, au regard de ces paradigmes, est un véritable défi.
Retrouvez les réflexions et les propositions déjà mises en œuvre dans certains musées en lisant les interventions des professionnel.le.s présent.e.s lors de notre congrès annuel : Anaïs Aguerre, secrétaire générale du Bizot Group ; Robert Blaizeau, directeur des musées de la métropole Rouen Normandie ; Mathieu Boncour, directeur de la Communication et de la RSE, Palais de Tokyo ; Martine Couillard, cheffe des relations gouvernementales et institutionnelles du musée McCord, Montréal ; Valérie Guillaume, directrice du musée Carnavalet Histoire de Paris, Crypte archéologique de l'île de la Cité ; Hélène Lafont-Couturier, directrice du Musée des Confluences de Lyon ; Serge Latouche, professeur émérite d'économie, université de Paris-Sud (XI-Sceaux/Orsay) ; Matylda Levet-Hagmajer, responsable de l'unité Publics - Musée d'ethnographie de Genève ; David Liot, conservateur général et inspecteur des patrimoines, ministère de la Culture ; Georges Magnier, directeur des musées de Reims ; Marie-Claude Mongeon, responsable du secrétariat général et des projets stratégiques du musée d'art contemporain de Montréal ; Agnès Parent, directrice des publics du muséum national d'Histoire naturelle, Paris ; Michela Rota, architecte et consultante en musées et développement durable, membre d'ICOM SUSTAIN ; Pierre Stépanoff, directeur des musées d'Amiens et de la Maison de Jules Verne - Picardie ; Hélène Vassal, directrice du soutien aux collections du musée du Louvre ; et Laurent Védrine, directeur du musée d'Aquitaine de Bordeaux.
Pour une délégation responsable – Musées et externalisation

Retrouvez la captation de notre soirée du 24 mars dédiée à l'externalisation dans les musées.
La rencontre a été modérée par Michèle Antoine, directrice du musée des Arts et Métiers et conclue par Séverine Blenner-Michel, directrice des études et du département des conservateurs de l'Inp.
Elle a réuni les interventions de :
- Goranka Horjan, présidente d'INTERCOM (comité international de l'ICOM pour la gestion des musées) ;
- Nathalie Candito, responsable du service Expérience visiteurs, études et qualité, musée des Confluences ;
- Claire Muchir, directrice du musée d’art moderne de Collioure ;
- Gilles Guey, directeur de la culture de Roubaix et président de l'ADAC-GVAF (Association des directeurs des affaires culturelles des grandes villes et agglomérations de France).
Moments forts de la soirée :
« Parler d'externalisation en dit beaucoup sur les valeurs du musée, mais aussi sur les champs de contraintes dans lesquels se débattent les musées. »
Michèle Antoine, directrice du musée des Arts et Métiers
« Derrière chaque musée réussi, il y a un effectif compétent qui travaille ensemble. La manière dans laquelle un musée recrute reflète la priorité professionnelle du travail et des valeurs qui lui sont chères. »
Goranka Horjan, présidente d'INTERCOM (comité international de l'ICOM pour la gestion des musées)
« [Au musée des Confluences] nous pouvons avoir des variations de fréquentation entre 500 visiteurs par jour jusqu'à parfois 8 000. Compte tenu de ces contraintes, de ces formats d'équipe, du volume d'activité, le musée a choisi de déléguer certaines fonctions à des entreprises tierces pour se concentrer sur ces missions de fond. »
« Le musée conserve le contrôle sur l'ensemble de ses missions et de ses fonctions en particulier, c'est lui qui définit les orientations, les contenus et coordonne la mise en œuvre en évaluant vraiment la qualité, mais aussi l'expérience des visiteurs. »
« Une des clés, c'est de penser cette relation dans une optique de collaboration, et d'essayer d'être cohérent entre le projet du musée, ses valeurs, et de les partager avec ses équipes. »
Nathalie Candito, responsable du service Expérience visiteurs, études et qualité, musée des Confluences
« [En externalisant le commissariat d’exposition] on a refusé à l’équipe en interne d’incarner, le plaisir de voir l’incarnation d’un discours dans un parcours. L’équipe ne s’est pas approprié le discours, et le parcours qui lui a été imposé. »
« Une exposition est aussi un outil de management d'une équipe. C'est toute une équipe qui travaille à l'incarnation de ces expositions. »
« L'envie de partager, c’est donc de passer d'une externalisation du commissariat à un partage du commissariat, ce qui est complètement différent. […] Il y a un récit à écrire ensemble. »
Claire Muchir, directrice du musée d’art moderne de Collioure
« Sur cette question de l'externalisation, je dirais qu'il y a deux socles à peu près unanimement respectés. Le premier point c'est la question de la conservation des collections permanentes qui bien sûr reste quelque chose absolument à garder en interne et l'autre sujet est la question de l'externalisation d'un certain nombre de services spécialisés. Nous croyons tous ou presque que d’avoir des restaurants externalisés, c'est vraiment très important. Il est important que les musées soient des lieux de vie, des lieux qui accueillent tout le monde, y compris des gens qui viennent juste pour déjeuner, mais qui vont voir une exposition un autre jour. Il est important d'avoir des boutiques performantes, intéressantes, qui ont une vraie offre qualitative, très en lien avec les expositions qu'on propose. Pour cela, on croit qu'il faut l'externaliser, parce que c'est très spécifique. »
« Sur cette question de l'internalisation et de l'externalisation, nous n'avons pas de position ferme. Cela dépend des moments, des sujets, des façons d'aborder, des priorités qui ont été fixées. »
Gilles Guey, directeur de la culture de Roubaix et président de l'ADAC-GVA
« Il me semble que les débats de ce soir ont permis de redire ce qui est fondamental pour les professionnels des musées. Ils ont permis de redire aussi que cette externalisation des missions fait partie intégrante du fonctionnement de nos musées aujourd'hui, et que ce qui compte, c'est effectivement d'être vigilant sur le cadre d'exercice de ces externalisations. Et d'être toujours prêt, éventuellement, à réajuster, pourquoi pas à modifier les rapports entre les missions externalisées et les missions internalisées. Et puis de laisser aussi aux professionnels cette liberté de pouvoir décider ce qui convient aux modes de fonctionnement de leur établissement. »
Séverine Blenner-Michel, directrice des études et du département des conservateurs de l'Inp
Captation en version originale
Captation en anglais
Captation en espagnol

L’ICOM lance PRISM, un programme financé par l’UE pour lutter contre le trafic d’objets culturels
L’ICOM est fier d’annoncer le lancement du nouveau projet PRISM (Prevention, Research, Investigation and Security in Museums), une initiative financée par l’UE pour lutter contre le trafic illicite de biens culturels.
Financé par la Direction générale de l’Education, de la Jeunesse, du Sport et de la Culture de la Commission européenne, PRISM développera des outils opérationnels pour favoriser une meilleure compréhension du trafic illicite de biens culturels en Europe et contribuer à sa prévention.
Le projet, d’une durée de trois ans, sera dirigé par le département de Protection du Patrimoine de l’ICOM, situé au Secrétariat international à Paris. Les partenaires du projet représentent les institutions représentatives et membres de l’ICOM dans sept pays d’Europe : ICOM Estonie, ICOM Hongrie, ICOM Lettonie, ICOM Lituanie, le Musée national d’histoire de Roumanie, ICOM Slovaquie et ICOM Ukraine.
Objectifs
Le projet a deux objectifs principaux. Le premier est le développement d’un outil qui rend l’expertise disponible, facilement accessible et transnationale. Cela implique l’amélioration de la plateforme en ligne de L’Observatoire international du trafic illicite des biens culturels, ainsi que des réunions régulières pour faciliter l’échange actif d’informations, de connaissances et de bonnes pratiques entre les experts. L’ICOM s’appuiera sur la plateforme déjà existante en tirant parti de ses qualités tout en introduisant de nouvelles technologies.
Le deuxième objectif est le développement de mesures préventives pour sécuriser les collections. Cet objectif sera atteint grâce à un large éventail d’activités qui amélioreront la compréhension et la sensibilisation de divers publics. Les activités comprendront également de la documentation et des recherches dans divers musées, ainsi qu’une meilleure connaissance du trafic illicite de biens culturels dans les pays respectifs des sept partenaires.
Chaque partenaire national a choisi de développer un projet conçu pour répondre aux besoins les plus pressants de son pays en matière de trafic illicite de biens culturels, afin de garantir une réponse adaptée et un impact maximal. Plusieurs partenaires mettront particulièrement l’accent sur la promotion de l’échange de connaissances et d’expertise entre les professionnels des musées, les services de police, les agences gouvernementales et autres autorités, ainsi que le grand public.
Début du projet et son nom
La réunion de lancement du projet PRISM a eu lieu le 21 février 2025, réunissant pour la première fois les huit partenaires avec beaucoup d’enthousiasme pour le déploiement des projets prévus. Sophie Delepierre, Chef du Département Protection du Patrimoine au Secrétariat International de l’ICOM et coordinatrice du projet, a souhaité la bienvenue aux partenaires en déclarant : « Avec le projet PRISM, l’UE offre à l’ICOM l’opportunité de faire bouger les lignes en matière de lutte contre le trafic illicite du patrimoine culturel dans les pays participants. Certains sont déjà très impliqués dans cette lutte, et nous nous appuierons là-dessus. D’autres ne sont pas encore suffisamment mobilisés contre ce trafic, les musées ont donc un rôle clair à jouer en termes de sensibilisation et de prévention. Pour ce projet, l’ICOM s’appuiera sur sa plus grande force : son réseau ».
Le nom du projet, PRISM (‘prisme’), rappelle la clarté et la transparence du verre, tandis que le spectre des couleurs représente la riche diversité du paysage culturel de l’Europe.
Les premières activités du projet débuteront au cours du premier semestre 2025. Des mises à jour sur le projet seront publiées sur le site web de l’ICOM, dans sa lettre d’information et sur ses réseaux sociaux.
Pour plus d’informations : heritage.protection@icom.museum
Financé par l’Union européenne. Les points de vue et opinions exprimés n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement ceux de l’Union européenne ou de la Commission européenne. Ni l’Union européenne ni l’autorité chargée de l’octroi des subventions ne peuvent en être tenues pour responsables.
L’ICOM à la pointe de l’innovation technologique contre le trafic illicite via ANCHISE
Depuis sa fondation en 1946, l’ICOM est profondément engagé dans la lutte contre le trafic illicite de biens culturels. Grâce à de nombreuses initiatives, projets et outils – dont les emblématiques Listes rouges – l’ICOM a joué un rôle clé dans la protection du patrimoine culturel. Aujourd’hui, cet engagement entre dans une nouvelle phase en adoptant des technologies innovantes pour renforcer la protection du patrimoine (voir l’article L’ICOM et la lutte contre le trafic de biens culturels : entre tradition et innovation).
Les musées comme laboratoires d’expérimentation dans ANCHISE
En tant qu’organisation et réseau de professionnels des musées, l’ICOM participe activement au projet ANCHISE – Applying New solutions for Cultural Heritage protection by Innovative, Scientific, social and economic Engagement – avec 14 organisations partenaires, dont des universités, des centres de recherche, des groupes high-tech et des organismes chargés de l’application de la loi, sous la coordination de l’École française d’Athènes (EFA).
ANCHISE est unique par son approche globale d’application de solutions innovantes face à la réalité changeante du trafic illicite du patrimoine culturel. Grâce à son approche multidisciplinaire, le projet intègre les sciences sociales et humaines afin de fournir une compréhension du contexte servant de base au développement technologique des outils. De plus, les outils en cours de développement bénéficient directement des connaissances des communautés professionnelles qui seront amenés à les utiliser : archéologues, forces de l’ordre et professionnels des musées.
Grâce à cette approche, ANCHISE cherche à développer des méthodes et des outils pouvant être répliqués, et à mettre en relation les professionnels du patrimoine culturel avec les technologies de pointe. En associant les besoins spécifiques de la protection du patrimoine culturel à des solutions innovantes, ANCHISE vise à créer des outils pratiques qui renforceront les efforts de lutte contre le trafic illicite.
L’une des particularités d’ANCHISE est que les six outils technologiques développés dans le cadre du projet sont testés dans différents environnements : sites archéologiques, postes frontières (pour les forces de l’ordre) et musées, et que les professionnels concernés fournissent un retour d’information crucial à chaque étape. Ce processus itératif permet d’affiner continuellement les outils et de s’assurer qu’ils répondent aux besoins pratiques des professionnels impliqués dans la lutte contre le trafic illicite du patrimoine culturel. Tous les outils, à l’exception de la boîte à outils de suivi ICONEM – destinée aux archéologues – pourraient être utiles aux professionnels des musées et, pour cette raison, sont testés dans des phases de démonstration impliquant des professionnels de ce secteur venant de différents horizons (en termes de position, de pays, de spécialité et de typologie de musée).
Patrimoine et développement durable dans le champ muséal
Formation continue / Département des conservateurs
En 2022 L’ICOM proposait une nouvelle définition du musée qui incluait les enjeux de durabilité au même titre que ceux de diversité ou d’inclusivité. Depuis, la conservation du patrimoine est en pleine reconfiguration dans l’optique de concilier l’activité et les pratiques professionnelles aux enjeux liés au développement durable et à l’éco-responsabilité, tout en répondant aux impératifs de la préservation des objets de musées. Le musée dans ses missions fondamentales - acquérir, conserver et diffuser -peut-il survivre à la crise climatique ? Quelles sont ses capacités d’adaptation et de résilience ? En imposant sa logique de réduction des impacts et d’une plus grande sobriété dans les pratiques de conservation, l’éco-transition instaure un nouveau rapport aux valeurs prônées par le musée “conservatoire”. Dans ce contexte les normes de climat communément admises tendent à s’assouplir et les pratiques architecturales évoluent dans le sens d’une plus grande frugalité et de l’adaptation. De même les programmations d’expositions et les règles en matière de prêts opèrent leur mue. L'approche durable érige désormais le professionnel du patrimoine en garant des ressources indispensables à la préservation de ce même patrimoine et, tout autant, en acteur conscient de son impact culturel sur la société. Réduction de la consommation énergétique, analyse d’impact en matière de mobilité et de transport, recours à des matériaux bio-sourcés, réflexion sur la conservation du patrimoine naturel, intérêt pour un numérique plus sobre, ré-écriture du projet scientifique et culturel, politique d’acquisitions raisonnées sont autant de signes d’une mutation professionnelle en marche.
- Quels sont les freins et les leviers pour amorcer puis implanter un « musée durable » ? Et donc une gestion durable des collections ?
- Comment faire émerger les conditions d’un éco-système soutenable ? Produire mieux avec moins ?
- Comment inventer une politique pro-active des collections ?
- Quelles sont les recommandations actuelles dans ces domaines ?
L’objectif de cette formation sera de dresser un bilan de la situation pour envisager des pistes de solutions pour l’avenir, à mi-chemin entre innovations technologiques et révisions de nos pratiques professionnelles.
A partir d’apports théoriques, d’études de cas et de retours d’expériences, cette formation a pour objectif de favoriser la recherche de bonnes pratiques et de solutions éco-responsables.
Journées coordonnées par Hélène Vassal, directrice du soutien aux collections, musée du Louvre