La question du développement durable a été au cœur de la pandémie, suscitant de multiples réflexions, dans tous les secteurs de l’économie et de la société.
Icom France souhaite se pencher sur les aspects environnementaux à prendre en compte dans les musées.

Dans les musées, la période de crise a fait émerger des interrogations vives sur les pratiques à l’œuvre depuis deux décennies. De nombreux acteurs se sont exprimés et tous ont pris conscience de la nécessité de passer en revue leur activité au filtre de son effet sur l’environnement, pour envisager de changer certains modes de fonctionnement et inclure la question du durable dès l’amont de toute activité. Cela a conduit nos collègues à s’interroger sur la production des expositions, le choix des objets en lien avec leur circulation, leur transport, leur roulement… Bien sûr, le corollaire est d’inventer de nouvelles formes tout aussi attractives et génératrices de ressources, dont on mesure à quel point elles doivent être élargies.
Ces questions ont été centrales dans tous les débats sur la prospective du « musée d’après ».

Aujourd’hui, il s’agit de la poser non plus seulement comme une vision d’avenir, mais comme une ardente obligation, c’est-à-dire de manière réaliste et concrète.
Il nous semble, à ICOM France, qu’il est de notre responsabilité d’y inviter nos membres.

Beaucoup de musées, ou de professionnels au sein des musées, ont lancé des initiatives et des expérimentations.
A ICOM France, nous savons organiser le partage des expériences positives, structurer les liens entre tous nos membres afin d'élaborer ensemble des propositions que tous pourront faire leurs.
C’est l’état d’esprit de ce groupe de travail.

Nous mesurerons qu’il existe de très nombreux groupes déjà constitués, qui ont produit d’intéressants travaux et permis des avancées significatives. De nombreux musées n’ont pas attendu la fin du confinement pour mettre en place des actions phares.

Notre proposition est :

• Etablir un inventaire des propositions de musées et de leurs réalisations
• En retenir les pratiques qui peuvent être partagées par tous
• Identifier des innovations qui nécessiteraient, pour être menées, d’être conduites en vraie grandeur, d’être portées en commun par plusieurs musées
• Formuler des recommandations concrètes, notamment pour les proposer au groupe de travail d’ICOM international et si elles sont suffisamment généralisables, de les proposer dans le code de déontologie de l’ICOM qui est également en cours d’actualisation

Dans un premier temps, nous vous invitons à participer à cette consultation qui se déroulera jusqu'au 29 août.

Consultation développement durable et musées

Pour ceux intéressés par cet enjeu, nous leurs proposons de prendre part à ce groupe de travail. Vous l’aurez compris, il ne s’agit pas tant de réfléchir de manière spéculative que de rassembler un matériau utile à tous.

Nous aurons présent à l’esprit de répondre à trois questions professionnelles transverses :

• Quelle part les institutions muséales doivent-elles prendre dans l’effort collectif de réduction de l’ « empreinte carbone » ? (outils de mesure, objectifs de réduction, quelles clauses doivent figurer dans nos appels d’offre en matière de transport, de matériaux utilisés….)
• Quelle place les musées peuvent-ils prendre dans l’élaboration de concepts-clés (rôle scientifique des musées) ?
• Quelles actions pour promouvoir auprès des publics des attitudes vertueuses (rôle éducatif…) ?

Le Projet Solidarité 2021 est un projet de collaboration entre COMCOL, IC Ethics et sept autres partenaires de différentes parties du monde

La crise mondiale provoquée par l'arrivée du COVID-19 nous a obligés à repenser notre vie quotidienne et notre façon de travailler, mais aussi les systèmes dans lesquels nos sociétés ont fonctionné.
Même les musées qui ont une expérience de la collection contemporaine ont dû faire face à de nouveaux défis concernant la déontologie que cette nouvelle situation a engendrée pour les individus et les institutions.

Les défis déontologiques qui doivent faire l'objet de discussions approfondies sont, entre autres, la transparence des objectifs, la collecte de matériel de protestation (haineux ou nuisible),  les droits et les autorisations, la minimisation des dommages et la représentation des groupes historiquement marginalisés et les plus durement touchés par la pandémie ou la collecte dans le respect de l'environnement.

COMCOL, en collaboration avec IC Ethics et des partenaires de différentes régions du monde, a lancé ce projet pour mettre en lumière ces défis et y travailler ensemble.

Retrouvez IC Ethics pour les six prochaines tables rondes organisées dans le cadre du projet.

Description du projet 

Suivre le projet sur le site internet

Retrouvez l'enregistrement de la séance portant sur la relation entre les musées et les publics éloignés depuis la crise du Covid

Les musées ont-ils touché de nouveaux publics, notamment les publics de proximité ou les publics "empêchés" ? 
Quelles initiatives les musées ont-ils développées pour rendre les musées plus accessibles et toucher des publics qui ne se rendent pas au musée ?  
Comment les musées vont-ils combiner les deux manières de visiter leurs collections : visite virtuelle et visite in situ ? 

Avec les témoignages de : 

• Selma Toprak-Denis, directrice-adjointe des publics du Centre Georges Pompidou & Aurélie Jourde, responsable du pôle marketing du Centre Georges Pompidou
• Tania Veliskou, conservatrice au musée de l'histoire du Costume grec à Athènes, Grèce
• Beate Reifenscheid, directrice du musée Ludwig (Coblence) & présidente d'ICOM Allemagne
• Leena Sipponen, responsable des archives photographiques du musée de la ville d'Espoo, Finlande
• Marie-Laure Estignard, directrice du musée des arts et métiers  

La séance a été modérée par Juliette Raoul Duval, présidente d'ICOM France.

Vidéo de la séance

Podcast in English 

Grabación sonora en español

Le Cycle "Solidarités, musées : de quoi parle-t-on ?" est une initiative d'ICOM France en partenariat avec ICOM Finlande, ICOM Grèce, ICOM Israël et CIMUSET. Il a obtenu le soutien financier de l'ICOM international.

Vous trouverez ci-dessous les premières indications concernant l'accueil des publics et des personnels dans les musées suite aux nouvelles mesures sanitaires transmises par le Service des musées de France. 

L’extension du pass sanitaire au secteur se fera en 2 temps :

Dès le 21 juillet pour les visiteurs : 

Un décret précisera dans les jours qui viennent les modalités de cette extension. Sous réserve de ce qu'appliquent vos tutelles et des instructions données par les préfets, voici les grandes lignes de cette extension :

• Pour les ERP recevant plus de 50 personnes à l’instant T, les 50 s’entendant sans compter les personnels et prestataires
• Tous les publics devront le présenter, sauf les jeunes de 12 à 17 ans et les personnels jusqu’au 30 août 
• Contrôle du pass sanitaire via l’application Tous Anti Covid Verif, par smartphone ou matériel de contrôle (lecteur, douchette homologuée), à l’entrée de la partie sous douane de vos établissements. Seul le statut valide / non valide est contrôlé, le vérificateur n’a accès à aucune donnée personnelle ou médicale.
• Ce contrôle devra s’accompagner d’une vérification d’identité : il ne s’agit pas d’un contrôle d’identité mais de demander à voir un document (papier d’identité ou tout justificatif permettant de vérifier le nom/la photographie du porteur) qui permette de vérifier la concordance avec le nom mentionné sur le pass sanitaire
• Nous recommandons de le placer au même endroit que vos contrôles vigipirate, au premier point de contrôle des établissements, qu’il soit en extérieur ou en intérieur
• Les espaces extérieurs hors douanes ne sont a priori pas soumis au pass sauf en cas d’événements spécifiques (concert, festival…) ;
• De la même façon, les espaces de restauration ou commerce hors douanes ne peuvent pas être soumis au pass avant le passage de la loi (voir plus bas) ; les boutiques ou espaces de restauration dont l’accès se fait uniquement par l’accès à l’ERP sont en revanche soumises au pass dès le 21 juillet.
• Les personnels pouvant assurer ce contrôle du pass sanitaire doivent être habilités par le chef d’établissement (simple habilitation administrative) et un registre doit être tenu pour établir la liste des personnes habilitées à faire ce contrôle. Il peut s’agir d’agents de l’établissement ou du prestataire d’accueil ou de sécurité, dont le chef d’établissement doit s’assurer néanmoins qu’il remplit bien toutes les obligations relatives à ce contrôle.

Eléments pratiques de la mise en œuvre du dispositif

Fin août pour les agents et salariés :

Ce dispositif et ses contours seront précisés par une loi en cours de préparation. Dans l’attente de sa promulgation, il n’est pas possible de connaître le statut vaccinal des salariés et agents ni de mettre en place le pass pour les équipes, prestataires et concessionnaires.
Toutefois, afin de sensibiliser les agents et salariés, l’incitation à se faire vacciner peut être faite dès maintenant.

Nous restons à votre écoute et à vos côtés pour compléter ces informations et relayer vos interrogations auprès du SMF.

Bon été ! 

Un an et demi après le début de la pandémie de Covid-19, le secteur des musées tente toujours d’appréhender ses conséquences à long terme, tout en faisant face aux défis des réouvertures restreintes.

Le premier rapport, publié il y a un peu plus d’un an, présentait une situation désastreuse pour les musées et leurs professionnels. Avec près de 95 % des institutions contraintes de fermer afin de préserver le bien-être du personnel et des visiteurs, le secteur a dû faire face à de graves répercussions économiques, sociales et culturelles.

La deuxième enquête mondiale, menée au début de l’automne 2020, a présenté une situation plus variée pour les musées mondiaux, avec des différences régionales marquées en termes de taux d’ouverture et d’impact économique. L’un des chiffres qui a souvent été au centre des discussions sur le secteur, a été le passage massif aux activités numériques. Cette tendance, qui a fortement augmenté entre les deux premières enquêtes, a soulevé des questions sur la maturité et la durabilité de ces pratiques à l’avenir.

Dans le but d’analyser l’évolution de cette situation et d’autres développements clés dans le secteur des musées, l'ICOM a donc lancé une troisième enquête, un an après la publication du premier questionnaire. Cette troisième enquête mondiale de l’ICOM, ouverte du 15 avril au 29 mai 2021, s’est penchée sur un contexte qui est certes toujours en état de crise, mais qui est aussi de plus en plus décrit comme “la nouvelle normalité”.

L'ICOM a conservé la plupart des sections inchangées, ce qui a permis d’évaluer les grandes tendances de la crise provoquée par la pandémie et sa perception par les professionnels des musées. D’autres questions portaient sur les scénarios futurs possibles et sur la manière dont les musées se préparent à un nouveau départ.

S’agissant du troisième rapport de l’ICOM, il a été décidé de présenter les tendances des réponses dans le temps, plutôt que des comparaisons régionales, afin de montrer comment la situation a évolué au cours de cette année et demie. Pour cette raison, les chiffres représentent des résultats globaux agrégés, et doivent être interprétés avec prudence, en tenant compte des profondes différences parmi les musées du monde entier.

Lire le rapport ICOM complet