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Les musées ne sont ni des bastions ni des coffres-forts
ICOM France, en la personne de sa présidente, Emilie Girard, est signataire de la tribune de soutien de responsables d’institutions muséales à l’égard de leurs collègues du musée du Louvre suite au cambriolage du 19 octobre 2025.
Directeurs d’institutions et professionnels des musées à travers le monde, exprimons notre soutien au Louvre après le vol commis au musée le dimanche 19 octobre 2025. Cet acte nous a profondément bouleversés.
Nos institutions ne sont pas épargnées par la brutalité du monde. Elles font aujourd’hui face à des actes de plus en plus violents. Ce qui est arrivé au Louvre est l’une des plus grandes craintes des professionnels de musée. Certains parmi nous l’ont déjà vécu. Ces risques pèsent sur chacune de nos institutions. Ils pèsent sur chaque œuvre dès lors qu’elle est exposée.
Les musées sont des lieux de transmission et d’émerveillement : ils offrent à leurs visiteurs des moments de plaisir et de contemplation. Ils nous permettent d’apprendre du passé, d’éclairer le présent, de dialoguer intimement avec les chefs-d’œuvre qu’ils conservent. Ils nous permettent de regarder le monde différemment.
Les musées ne sont ni des bastions ni des coffres-forts secrets. Leur essence, tout en garantissant un environnement sûr pour l’art et ses publics, réside dans leur ouverture et leur accessibilité.
Dans ce moment difficile et cette épreuve pour le Louvre, nous exprimons notre soutien le plus sincère à nos collègues, ainsi qu’à sa présidente-directrice, Laurence des Cars, dont le
leadership et le dévouement envers la mission du musée, notamment comme lieu fédérateur dans nos sociétés si fracturées, sont profondément respectés et admirés.
Avec ce vol, ce n’est pas seulement le Louvre qui est attaqué mais les musées eux-mêmes, dans leur mission la plus fondamentale : partager au plus grand nombre l’héritage commun de notre humanité. Cette mission, nous continuerons ensemble à la porter, avec ardeur et détermination, aux côtés du Musée du Louvre.
Signataires
- Prof. Marion Ackermann, présidente du Stiftung Preußischer Kulturbesitz (Berlin)
- Stéphane Aquin, directeur général du Musée des beaux-arts de Montréal
- Maria Balshaw, directrice de la Tate (Londres)
- Sophie Barthelémy, directrice du Musée des beaux-Arts de Bordeaux
- Claire Bernardi, directrice du Musée national de l’Orangerie (Paris)
- Francesca Cappelletti, directrice générale de la Galleria Borghese (Rome)
- Christophe Cherix, directeur du Museum of Modern Art (New York)
- Pierre-Olivier Costa, président du MuCEM (Marseille)
- Nicholas Cullinan, directeur du British Museum (Londres)
- Cécile Debray, présidente du Musée national Picasso-Paris
- Ann Demeester, directrice du Kunsthaus Zürich
- Taco Dibbits, directeur général du Rijksmuseum (Amsterdam)
- Tony Ellwood, directeur de la National Gallery of Victoria (Melbourne, Australie)
- Miguel Falomir, directeur du Musée national du Prado (Madrid)
- Kaywin Feldman, directrice de la National Gallery of Art (Washington)
- Gabriele Finaldi, directeur de la National Gallery (Londres)
- Jonathan Fine, directeur général du KHM-Museumsverband (Vienne)
- Didier Fusillier, président du Grand Palais (Paris)
- Bénédicte Gady, directrice du Musée des arts décoratifs et du Musée Nissim de Camondo (Paris)
- Emilie Girard, présidente du comité français du Conseil international des musées (ICOM France - Paris)
- Emilie Gordenker, directrice générale du Van Gogh Museum (Amsterdam)
- Michael Govan, directeur du Los Angeles County Museum of Art
- Fabrice Hergott, directeur du Musée d’art moderne de Paris
- Maja Hoffmann, présidente de la Fondation LUMA et de la Fondation Vincent Van Gogh (Arles, Bouches-du-Rhône)
- Max Hollein, directeur et PDG du Metropolitan Museum of Art (New York)
- Tristram Hunt, directeur du Victoria and Albert Museum (Londres)
- Stephan Jost, directeur et PDG de l’Art Gallery of Ontario (Toronto)
- Emmanuel Kasarherou, président du Musée du quai Branly-Jacques-Chirac ; Mami Kataoka, directrice du Mori Art Museum (Tokyo)
- Alicja Knast, directrice générale de la National Gallery (Prague)
- Marie-Christine Labourdette, présidente du château de Fontainebleau
- Marie Lavandier, présidente du Centre des monuments nationaux ; Laurent Le Bon, président du Centre Pompidou (Paris)
- Annick Lemoine, directrice du Petit Palais, Musée des beaux-arts de la Ville de Paris
- Christophe Leribault, président du château de Versailles
- Sharon Lerner, directrice du Museo de arte de Lima
- Sophie-Justine Lieber, directrice générale des Arts décoratifs (Paris)
- Yannick Lintz, présidente du Musée national des arts asiatiques-Guimet (Paris)
- Sabyasachi Mukherjee, directeur général du Chhatrapati Shivaji Maharaj Vastu Sangrahalaya (Bombay, Inde)
- Suzanne Pagé, directrice artistique de la Fondation Louis Vuitton (Paris)
- Gilles Pécout, président de la Bibliothèque nationale de France (Paris)
- Adriano Pedrosa, directeur artistique du Museu de arte de Sao Paulo (Brésil)
- Timothy Potts, directeur du J. Paul Getty Museum (Los Angeles)
- Manuel Rabaté, directeur du Louvre Abu Dhabi
- Suhanya Raffel, directrice du M + (Hongkong)
- Sylvie Ramond, directrice générale du pôle des musées d’art MBA |MAC Lyon, directrice du Musée des beaux-arts de Lyon
- James Rondeau, directeur de l’Institut d’art de Chicago
- Antonio Saborit, directeur du Museo nacional de antropología (Mexico)
- Pepe Serra, directeur du Museu nacional d’art de Catalunya (Barcelone)
- Amélie Simier, directrice du Musée Rodin (Paris)
- Juliette Singer, directrice du Palais des beaux-arts de Lille
- Sasha Suda, directrice du Philadelphia Museum of Art
- Eugene Tan, directeur et président de la National Gallery Singapore et du Singapore Art Museum
- Annabelle Ténèze, directrice du Louvre-Lens
- Gary Tinterow, directeur du Museum of Fine Arts (Houston)
- Poul Erik Tojner, directeur du Louisiana Museum of Modern Art (Humlebaek, Danemark)
- Mariët Westermann, directrice et PDG du Musée et de la Fondation Solomon R. Guggenheim (New York)
- ...
Défis professionnels contemporains dans les musées
L’ICOM prépare un numéro de Museum International sur le thème « Défis professionnels contemporains dans les musées : conditions de travail et dilemmes éthiques » (Vol. 77, n° 306-307).
Tous les résumés d’articles que nous recevrons seront évalués et sélectionnés suivant un processus de relecture anonyme par des pairs.
Le numéro devrait être publié en décembre 2026, en collaboration avec Taylor&Francis/Routledge.
Date limite d’envoi : 5 janvier 2026
Les visiteurs et les travailleurs des musées considèrent ces derniers comme des « espaces sûrs pour les idées en danger » (Heumann Gurian, 2006). À tel point qu’en 2022, après de nombreuses consultations et délibérations, l’ICOM a mis à jour sa définition du musée afin d’y inclure la notion selon laquelle les musées ont la responsabilité de « promouvoir la diversité et la durabilité ». Ces termes reconnaissent explicitement l’importance de la représentation sociale et du pluralisme et soulignent également l’urgence de la crise climatique actuelle et la nécessité de changer nos modes de vie. Les musées portent ainsi le poids de nos histoires communes et nous permettent d’aborder des thèmes qui nous encouragent à penser différemment.
Les professionnels des musées sont aujourd’hui confrontés à des défis, voire à des menaces, qui compromettent le bon déroulement de leur travail et les valeurs qu’ils défendent. Les effets persistants de la crise provoquée par la pandémie de Covid-19, les guerres, les disparités économiques croissantes et les régimes autoritaires qui considèrent les principes défendus par les musées comme « politiquement corrects », « ultra-libéraux » et un gaspillage de l’argent des contribuables constituent autant de menaces pour les valeurs et les pratiques défendues par les musées. De plus en plus, l’incertitude et la peur remplacent les discours créatifs et critiques.
Dans ce numéro, nous souhaitons nous faire une idée des conditions de travail des employés des musées à travers le monde et de la manière dont leurs actions leur permettent d’affirmer leur pratique professionnelle.
Les défis professionnels auxquels sont confrontés les musées sont vécus différemment par les employés, et les visiteurs, en fonction de leur contexte environnemental et culturel. Nous encourageons les auteurs à exprimer leurs points de vue, leurs critiques et leurs opinions sur les situations qui génèrent du stress dans leur pratique, et sur la manière dont ils organisent leurs conditions de travail compte tenu des pressions auxquelles ils sont soumis.
Nous acceptons toute contribution susceptible d’informer le secteur et de développer des idées inspirantes pour les processus de travail. Nous encourageons les auteurs à partager différentes perspectives sur les pratiques et les actions muséales qui contribuent ou favorisent l’évolution de la gestion des défis contemporains sur leur lieu de travail ou dans les lieux qu’ils fréquentent ou étudient.
Nous encourageons toute contribution qui aborde les sujets suivants (cette liste n’est pas exhaustive) :
- Interventions politiques perturbant le travail des employés de musée
- Précarité et conditions de travail difficiles
- Pratiques favorisant la solidarité au sein du musée et avec la société
- Employés des musées confrontés à des menaces qui pèsent sur leur intégrité professionnelle
- Stratégies pour continuer à traiter les questions de diversité, d’inégalité, d’inclusion et de durabilité au sein du musée en lui-même (et aussi comme thèmes abordés par le musée)
- Préserver les musées en tant qu’« espaces sûrs pour les idées en danger »
- Stratégies de fidélisation du personnel en période de précarité
- Bonnes pratiques et initiatives innovantes en matière de recrutement et de management du personnel
Processus de sélection
Les résumés d’articles, d’environ 300 mots et rédigés en anglais, en français ou en espagnol, doivent être envoyés à publications@icom.museum dans un document Word (.doc). (si vous ne recevez pas de confirmation de réception dans un délai de 2 semaines, il est possible que votre e-mail ne nous soit pas parvenu – n’hésitez pas à nous écrire à nouveau).
Les contributions ne sont pas rémunérées.
Merci d’inclure les informations suivantes dans votre résumé :
- Titre de l’article
- Noms de l’auteur (ou des auteurs)
- Expérience professionnelle
La date limite d’envoi est fixée au 5 janvier 2026.
Les résumés d’articles seront examinés anonymement par le Comité Éditorial.
Museum International est publié en anglais. Toutefois, nous acceptons également des résumés d’articles dans les deux autres langues officielles de l’ICOM (le français et l’espagnol). Si votre résumé est accepté, nous vous enverrons les directives à suivre pour la rédaction de votre article complet. Vous disposerez alors d’approximativement deux mois pour le rédiger et nous l’envoyer. Il vous est possible de rédiger votre texte complet dans l’une des trois langues officielles de l’ICOM, à savoir l’anglais, le français, ou l’espagnol.
Structure attendue d’un résumé d’article
Un résumé d’article, d’une longueur d’environ 300 mots (sans compter la bibliographie sélective), doit donner, de manière succincte, l’essence du propos, et doit pouvoir être lu comme un texte à part entière. Il ne doit pas contenir d’images ni de notes de bas de page et doit être envoyé dans un fichier Word.
Il doit comprendre les sections suivantes :
- Introduction : une ou deux phrases qui décrivent le sujet dans son ensemble, y compris le contexte de l’étude présentée.
- Une problématique, ou les principaux axes de réflexion qui articulent les différents aspects critiques ou thématiques envisagés dans le texte. Il convient également d’identifier tous les aspects non étudiés précédemment par la recherche.
- L’originalité de la démarche adoptée par l’auteur doit être mise en lumière.
- La description de la méthode adoptée doit décrire l’approche choisie pour les études de cas, les entretiens, etc. (entre autres exemples).
- Une conclusion qui souligne l’impact de cette recherche, et qui expose les raisons pour lesquelles les résultats de la recherche sont importants.
- Une bibliographie sélective, citant uniquement les sources principales qui seront citées dans l’article.
- Des mots-clés (5 maximum).
Salon Museum Connections
ICOM France sera à nouveau présent en tant que partenaire exposant lors du prochain salon Museum Connections les 13 et 14 janvier prochain, à Paris Expo Porte de Versailles
Notre stand est le D82.
Programme du salon
Trois programmes continus, bilingues (français/anglais), seront proposer pour nourrir votre réflexion, partager des idées et découvrir les dernières innovations :
- Inspiration Conferences : explorer les enjeux et tendances du secteur
Ce cycle de conférences aborde les grandes transformations des musées, lieux culturels et touristiques : inclusion, accessibilité, nouvelles formes de médiation, adaptation aux enjeux écologiques et sociaux, et impact de l’intelligence artificielle. Conçues avec l'appui de l’Inspiration Board, ces conférences offrent un éclairage expert sur les défis et tendances qui façonnent l’avenir du secteur culturel.
Depuis 2020, les musées, lieux culturels et touristiques ont dû faire face à une vague de défis sans précédent et ont dû s’adapter à de profondes transformations. Nombre d’entre eux ont exploré de nouvelles voies d’innovation responsable pour continuer à démontrer leur valeur, leur impact et leur pertinence sociétale, souvent soutenus par de nouveaux dispositifs de financement.
La notion de Résilience 2.0 constitue le fil conducteur de ces conférences. Elle invite à réfléchir à la manière dont les lieux culturels et touristiques peuvent anticiper l’incertitude, renouveler leurs pratiques et rester fidèles à leurs valeurs et engagements, tout en maintenant leur rôle d’acteurs de confiance dans un monde en mutation.
Le programme s’articule autour de trois grands axes :
- Résilience - se préparer à l’avenir : prospective, innovation, stratégies de résilience et plaidoyer pour renforcer l’adaptabilité des institutions.
- Résilience - valoriser et mobiliser ses atouts : modèles économiques durables, diversification des ressources et innovation fondée sur l’ADN de chaque lieu.
- Résilience - ancrage dans les besoins sociétaux : transition écologique, inclusion, accessibilité, santé, engagement territorial et nouvelles formes d’impact social.
En savoir plus sur les conférences
- Innovation TV : Les solutions qui transforment musées, lieux culturels et touristiques
Chaque année, des projets concrets, présentés en duos « Lieu x Fournisseur », illustrent la mise en œuvre de solutions sur le terrain, des cas pratiques et solutions testées et approuvées, offrant des idées immédiatement actionnables. Au-delà des technologies, le programme explore des tendances transversales telles que les expositions itinérantes, la durabilité, les défis du recrutement, et propose également des restitutions d’études. Le plateau de l'Innovation TV est l’occasion unique de découvrir les solutions innovantes les plus récentes, d’échanger avec des experts et de repartir inspiré pour vos propres projets.
En savoir plus sur le plateau de l'Innovation TV
- Culture Business Talks : Développez vos ressources et vos expériences visiteurs
Le Culture Business Talks est un espace de conférences proposant des formats courts (20 minutes) pour découvrir des solutions concrètes et inspirantes afin d’optimiser les ressources propres et d’enrichir l’expérience des visiteurs, au sein de vos musées, lieux culturels ou touristiques. Au programme : merchandising et tendances des boutiques, gestion des concessions et points de restauration, privatisation d’espaces ou mécénat. Venez explorer des stratégies innovantes et pratiques pour dynamiser vos activités et vos offres.
En savoir plus sur le Culture Business Talks
Le programme du salon s’enrichit tous les jours, visitez régulièrement le site Internet du salon pour découvrir les conférences et les intervenants.
Les inscriptions en ligne sont ouvertes !
L'inscription vous donne accès à la fois au salon et aux conférences. Elle est gratuite jusqu'au 1er décembre 2025.
Pour toute inscription après cette date, les membres d'ICOM France bénéficient d'un code pour obtenir la gratuité.
Code pour obtenir la gratuité : ICOM2026
Demandez un badge d'accès au salon
Le salon est exclusivement réservé aux professionnels actifs du secteur culturel et touristique.

Tribune parue dans Le Monde
Le vol au musée du Louvre et l’ampleur que l’affaire a pris dans le débat public ont profondément ébranlé le monde des professionnels de musées. Nombreux sont ceux qui se sont sentis touchés par des critiques parfois acerbes et injustes adressées à la présidence et aux équipes du musée, auxquelles nous apportons notre plein soutien. Cette affaire les plonge avec dureté dans l'injonction quasi-schizophrénique qui ressort de leur mission essentielle : exposer tout en préservant, montrer au plus grand nombre des œuvres originales tout en garantissant la pérennité des collections publiques. C’est là tout ce qui distingue le musée du coffre-fort : l’accessibilité.
Car la conservation reste évidemment au cœur de la mission muséale, comme le rappelle la définition des musées de l’ICOM (Conseil international des musées, créé en 1946) dont la version révisée a été adoptée en 2022 après avoir été âprement débattue : « Un musée est une institution permanente, à but non lucratif et au service de la société, qui se consacre à la recherche, la collecte, la conservation, l’interprétation et l’exposition du patrimoine matériel et immatériel […]». Pour autant, elle n'est plus la seule, loin de là : l’institution muséale a en effet connu des évolutions extrêmement rapides au cours des dernières décennies.
« Le concept de musée n’est pas extensible à l’infini » estimait William Rubin, conservateur au MoMA dans les années 1970 et 1980. Et pourtant… La croissance du tourisme mondial a fait des institutions phares (peu nombreuses certes mais très visibles) des attractions recherchées, leur donnant des moyens supplémentaires, mais les exposant davantage. Les missions du musée se sont élargies et les musées ont endossé peu à peu et avec un engagement nécessaire un rôle social essentiel dans un monde traversé par les crises. « Au service de la société », les musées sont aujourd’hui – et c’est heureux - à l’écoute des grands enjeux de notre époque, comme l’inclusion, la diversité, la participation citoyenne, la santé, la durabilité, tout en devant conserver le haut niveau d’expertise scientifique qui leur assure la confiance des publics.
Les tensions budgétaires qui en découlent sont évidentes. Concevoir et mettre en œuvre des programmes pour des publics à besoins spécifiques, imaginer et réaliser des dispositifs de médiation adaptés à la pluralité sociologique des visiteurs, revoir les pratiques métiers de conception des expositions pour répondre mieux à la nécessaire transition écologique… autant d’actions qui requièrent temps, énergie et moyens. Y renoncer ? Ce serait faire fi de la nécessaire évolution des établissements, dont le devoir est de rester en phase avec leur temps et avec l’évolution de notre monde pour demeurer pertinent. xposer aujourd’hui comme hier, sans changer l’appareil discursif, sans faire évoluer la mise en contexte, sans prendre en compte la diversité des publics et de leurs attentes reviendrait à signer l’arrêt de mort des musées, en en faisant des objets hors sol.
Rappelons-le, les musées ne sont pas des institutions « rentables » financièrement, et ils ne sont pas destinés à l’être. Leur rentabilité est ailleurs, dans leurs missions de conservation, d’éducation, de sensibilisation des publics. Sans les subventions publiques qu’ils reçoivent, ils ne pourraient ouvrir leurs portes, ni remplir leur mission de service public. Dans le paysage français, les institutions dont les recettes propres couvrent les dépenses de fonctionnement font figure d’exception. En 2023, les établissements patrimoniaux dépendant du ministère de la Culture affichaient globalement un taux de ressources propres à hauteur de 50%.
Si la décennie 2000-2010 a vu les crédits dédiés aux musées qui dépendent de l’État augmenter de 58% selon la Cour des Comptes (avec un taux d’inflation de 20% sur la période), les années 2010-2025 ont été des années de stagnation. Le plafond d’emploi a également diminué, diminution qui semble se confirmer dans le budget 2026. N’oublions pas que sur les 1 200 musées bénéficiant de l’appellation « Musées de France » régie par le Code du Patrimoine, 82 % relèvent des collectivités territoriales. Et la situation n’y est évidemment pas meilleure. Sur la période 2019-2023, la progression budgétaire est de seulement 2% et 2025 marque une rupture. La situation des collectivités s’est fortement dégradée et le baromètre de l’observatoire des politiques culturelles souligne une baisse budgétaire inédite par son ampleur : 47 % des répondants à l’enquête déclarent une diminution du budget de la culture entre 2024 et 2025.
Le mécénat, longtemps présenté comme une planche de salut, n’est pas la manne espérée. Il reste marginal dans l’équilibre budgétaire global et se concentre surtout sur les grandes institutions. Quant à la hausse des tarifs d’entrée, elle a ses limites : faire payer davantage les visiteurs étrangers hors Union européenne, comme l’annoncent plusieurs grands établissements, ne saurait être une solution généralisable, notamment pour les musées dont le public n’est pas principalement issu du tourisme international.
Les musées sont donc aujourd'hui « coincés » entre des recettes qui stagnent, des dépenses qui augmentent et des ambitions légitimes, multiples et impérieuses. La conviction des pouvoirs publics de l’importance du rôle des musées dans notre société et leur soutien sont donc primordiaux pour leur donner les moyens d’accomplir l’ensemble de leurs missions. Il en va de la crédibilité et de l’avenir des musées.
Pour ICOM France (comité français de l’ICOM),
Emilie Girard, sa présidente
Musée de France, mode d'emploi
Guide pratique : Musée de France, mode d'emploi
Ce guide s’adresse aux propriétaires publics et privés qui souhaitent demander l’appellation « Musée de France » afin de renforcer la protection de leurs collections (trésors nationaux), leur étude et leur partage avec le public le plus large.
Elle présente les droits et obligations inscrits dans la loi n° 2002-5 du 4 janvier 2002 relative aux musées de France.
Médiations numériques dans les musées : quelle(s) durabilité(s) ?
Médiations numériques dans les musées : quelle(s) durabilité(s) ? Retours sur l’étude menée pour OPUS Source
Antoine Roland, directeur général de {CORRESPONDANCES DIGITALES], et Olivier Aïm, responsable scientifique de l’Observatoire des patrimoines de l’Université de la Sorbonne, viendront échanger avec nous le 18 décembre prochain à 12h30, dans notre cycle : Les 52 minutes d'ICOM France. La rencontre se tiendra en ligne et sera modérée par Émilie Girard.
Face à la conjonction d’une multiplicité de crises (environnementales, budgétaires, sanitaires et socio-technologiques), les musées français font preuve d’une grande adaptabilité pour continuer à innover et développer de nouvelles approches de médiation numérique.
OPUS Source, think tank de l’Observatoire des patrimoines de l’Université de la Sorbonne, a décidé, en collaboration avec {CORRESPONDANCES DIGITALES] de consacrer son étude inaugurale à la diversité de ces approches.
Lors de cette intervention les grandes lignes de cette étude seront ainsi présentées. Au-delà de l’esquisse d’un paysage des musées français et de la diversité de leurs projets de médiation numérique, un ensemble de défis auxquels font face les musées aujourd’hui sera mis en avant grâce à de nombreux retours d’expérience.
Voir l'étude inaugurale : “Musées et offres de médiation numérique – quelle(s) durabilité(s) ?”, ci-contre.
Modalités de connexion
Rejoindre la séance
ID de réunion: 820 0331 6827
Code secret: 313187
Qui est Antoine Roland ?
Directeur général de {CORRESPONDANCES DIGITALES], agence culturelle dédiée à l’accompagnement des projets numériques d’acteurs muséaux et culturels, Antoine ROLAND mène des missions de conseil en stratégie et pilotage de projets dans de nombreux domaines depuis 2006. Il fonde {CORRESPONDANCES DIGITALES] en 2012.
Expert en innovation et dans les nouveaux modèles de collaboration dans le secteur culturel, il accompagne de nombreux acteurs privés, lieux culturels et patrimoniaux, ministères et collectivités dans la définition de leurs stratégies et la réalisation de leurs projets. Il contribue régulièrement à des publications et des événements
Qui est Olivier Aïm ?
Maître de conférences en Sciences de l’information et de la communication au Celsa (Sorbonne-Université) Olivier Aïm mène des recherches sur l’histoire et la philosophie de la communication, la théorie des médias, ainsi que sur les industries culturelles.
Depuis 2020, il est membre du comité de pilotage de l’institut Opus (Observatoire des Patrimoines de Sorbonne Université). En 2025, il est nommé responsable scientifique d’Opus Source, le think tank de cet institut.
La campagne de renouvellement des adhésions au titre 2026 est ouverte !
L’adhésion à ICOM France fonctionne en année civile : les campagnes de renouvellement des adhésions débutent fin octobre pour l’année suivante.
Retrouvez ci-dessous les procédures de renouvellement des adhésions pour les membres individuels et les membres institutionnels.
Membres individuels
- APPEL DE COTISATIONS 2026 (membres individuels)
ATTENTION : Il s'agit de la cotisation pour une adhésion en 2026.
Les tarifs 2026 des cotisations pour les membres individuels demeurent identiques à ceux pratiqués en 2025 (cf. paragraphe dédié en fin d'article).
Pour la campagne 2026, chaque membre individuel peut renouveler son adhésion en remplissant le formulaire en ligne et procéder au paiement de sa cotisation par carte bancaire, virement, ou chèque.
Pour cela, merci de compléter le formulaire en ligne disponible ci-dessous et de suivre les modalités de paiement qui y sont indiquées.
Appel de cotisations 2026 - membre individuel
Nous attirons votre attention sur le caractère unique de votre numéro ICOM. Si vous changez de catégorie d'adhésion en 2026, veuillez ne pas soumettre de nouvelle candidature de primo-adhérent, mais plutôt nous en informer directement. Nous vous remercions de votre collaboration.
Membres institutionnels
- APPEL DE COTISATIONS 2026 (membres institutionnels)
ATTENTION : Il s'agit de la cotisation pour une adhésion en 2026.
Les tarifs 2026 des cotisations pour les membres institutionnels demeurent identiques à ceux pratiqués en 2025 (cf. paragraphe dédié en fin d'article).
Pour la campagne 2026, chaque membre institutionnel doit remplir le formulaire en ligne - lien disponible ci-dessous - et indiquer les modes de règlement (chèque ou mandat administratif sur facturation) et d'envoi choisis (lettre simple, lettre suivie, lettre recommandée).
Nous vous rappelons que l'adhésion institutionnelle ouvre - sans supplément de coût - la possibilité d'affilier l'institution adhérente à 3 Comités Internationaux de l'ICOM. Si vous souhaitez effectuer cette démarche, indiquez-le sur le formulaire de renouvellement d'adhésion.
Appel de cotisations 2026 - membre institutionnel
Devis membre institutionnel 2026
Grille des montants des cotisations pour 2026
Cette grille fait office de devis.
MEMBRES INDIVIDUELS
| Catégories de membre | Montant de l'adhésion |
| En activité | 88 € |
| Retraité | 63 € |
| Etudiant de - de 30 ans (non votant) | 41 € |
| Etudiant de + de 31 ans (non votant) | 88 € |
| Bienfaiteur (non votant) | A partir de 460 € |
MEMBRES INSTITUTIONNELS
| Catégorie de membre | Cotisation | Nombre de cartes |
| Actifs I (Budget* < 30 000 €) | 355 € | 3 cartes |
| Actifs II (Budget* entre 30 000 € et 100 000 €) | 460 € | 4 cartes |
| Actifs III (Budget* entre 100 000 € et 1 000 000 €) | 650 € | 5 cartes |
| Actifs IV (Budget* entre 1 000 000 € et 5 000 000 €) | 800 € | 6 cartes |
| Actifs V (Budget* entre 5 000 000 € et 10 000 000 €) | 1000 € | 7 cartes |
| Actifs VI (Budget* > 10 000 000 €) | 1 500 € | 8 cartes |
| De soutien (non-votants) | 3 000 € | 8 cartes |
* Budget de fonctionnement de l'institution hors charges salariales et d'investissement
Pour information : Les montants des cotisations à l’ICOM se composent d’une première part fixée annuellement par notre organisation internationale et reversée à ICOM International, ainsi que d’une seconde part conservée par ICOM France pour assurer ses missions et son fonctionnement.
Pa(ma)trimonialisation et mémoires des migrations
Saint-Denis territoire de migrations ? (saison 6)
Chercheur.e.s, actrices et acteurs locaux.ales en dialogues. : "Pa(ma)trimonialisation et mémoires des migrations"
L’idée d’une journée d’étude co-construite entre l’École Doctorale (ED) Sciences Sociales de l’Université Paris 8, l’Institut Convergences Migrations (ICM) et la Mairie de Saint-Denis part du constat de l’intérêt de porter à la connaissance des acteurs locaux les recherches en cours au sein de l’ED qui abordent des problématiques sur lesquelles ils sont amenés à agir. Dans les anciennes villes industrielles de la couronne parisienne, et notamment à Saint-Denis l’expérience migratoire tient une place importante, tant d’un point de vue historique que dans son actualité. Ainsi, la question migratoire est présente dans le répertoire des thèses où plusieurs doctorant·es abordent les migrations selon différentes entrées.
Après avoir travaillé sur l’importance des liens entre ici et là pour comprendre ce qui se joue pour les personnes et les territoires en migration, cette rencontre annuelle ouvre cette fois la problématique des liens au passé, de la question des mémoires et des histoires des migrations, des différentes formes que peuvent prendre la reconnaissance (Fraser, 2005) de ces histoires et mémoires, toujours à hauteur des villes et territoires « de migration ». Dans la question « qu’est-ce qui fait mémoire ? » se dessine en creux une autre interrogation : qu’est-ce qui n’est pas digne d’être retenu comme élément structurant et marquant d’une histoire collective ?
Voir le propos et le programme ci-contre.
Comment renouveler son adhésion ?
L’adhésion à ICOM France fonctionne en année civile : les campagnes de renouvellement des adhésions débutent fin octobre pour l’année suivante.
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Membres individuels
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Les tarifs 2026 des cotisations pour les membres individuels demeurent identiques à ceux pratiqués en 2025 (cf. paragraphe dédié en fin d'article).
Pour la campagne 2026, chaque membre individuel peut renouveler son adhésion en remplissant le formulaire en ligne et procéder au paiement de sa cotisation par carte bancaire, virement, ou chèque.
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Appel de cotisations 2026 - membre individuel
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Membres institutionnels
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ATTENTION : Il s'agit de la cotisation pour une adhésion en 2026.
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Pour la campagne 2026, chaque membre institutionnel doit remplir le formulaire en ligne - lien disponible ci-dessous - et indiquer les modes de règlement (chèque ou mandat administratif sur facturation) et d'envoi choisis (lettre simple, lettre suivie, lettre recommandée).
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Appel de cotisations 2026 - membre institutionnel
Devis membre institutionnel 2026
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MEMBRES INDIVIDUELS
| Catégories de membre | Montant de l'adhésion |
| En activité | 88 € |
| Retraité | 63 € |
| Etudiant de - de 30 ans (non votant) | 41 € |
| Etudiant de + de 31 ans (non votant) | 88 € |
| Bienfaiteur (non votant) | A partir de 460 € |
MEMBRES INSTITUTIONNELS
| Catégorie de membre | Cotisation | Nombre de cartes |
| Actifs I (Budget* < 30 000 €) | 355 € | 3 cartes |
| Actifs II (Budget* entre 30 000 € et 100 000 €) | 460 € | 4 cartes |
| Actifs III (Budget* entre 100 000 € et 1 000 000 €) | 650 € | 5 cartes |
| Actifs IV (Budget* entre 1 000 000 € et 5 000 000 €) | 800 € | 6 cartes |
| Actifs V (Budget* entre 5 000 000 € et 10 000 000 €) | 1000 € | 7 cartes |
| Actifs VI (Budget* > 10 000 000 €) | 1 500 € | 8 cartes |
| De soutien (non-votants) | 3 000 € | 8 cartes |
* Budget de fonctionnement de l'institution hors charges salariales et d'investissement
Pour information : Les montants des cotisations à l’ICOM se composent d’une première part fixée annuellement par notre organisation internationale et reversée à ICOM International, ainsi que d’une seconde part conservée par ICOM France pour assurer ses missions et son fonctionnement.
CIMUSET à Dubaï 2025
CIMUSET à Dubaï 2025 : Compte rendu proposé par Brigitte Coutant
Ce compte rendu vous est proposé par Brigitte Coutant, nouvellement élue membre du Board de CIMUSET, qui partage ses impressions, ses analyses et les moments clés de cette conférence.
Connaissant le CIMUSET depuis de très nombreuses années, j’ai été agréablement surprise par l’évolution de ce comité, dynamique, en prise avec les problématiques actuelles.
À Dubaï, les sessions ont rassemblé une cinquantaine de participants de différents horizons (Inde, Pakistan, Europe, dont la Cite des Télécoms et Universcience, Chine), pour la plupart de musées scientifiques et techniques régionaux, sauf Science City de Calcutta ou Universcience par exemple. La journée du Comité (IC Day) avait un programme bien construit et a donné lieu à des échanges intéressants.
À noter parmi les présentations de la conférence :
- Un projet original de recherche sur un découpage des offres du musée selon l’âge des visiteurs « proposal of a life long learning system with the aim of promoting well being » (Japon)
- Comment promouvoir les savoir- faire traditionnels pour la conservation des collections « reclaiming indigenous wisdom for sustainable storage » (Inde)
- Une interprétation moderne d’un art traditionnel « Soundwaves of science, exploring the science of Korean music » (Corée)
- Le réseau indien de bus de science et son plan de développement : « mobile science exhibition, a platform for inclusive science education and community engagement »
- Comment s’appuyer sur le passé pour se projeter dans le futur « thinking with history » (Danemark)
- L’exemple du Monterrey Bay aquarium, pour promouvoir la protection des océans (USA)
Le prix CIMUSET 2025 a été attribué à Science City de Calcutta.
Le comité a adopté son nouveau plan stratégique pour les trois prochaines années. La prochaine réunion du CIMUSET devrait se tenir à Leon, près de Mexico.
Préalablement à l’IC Day, CIMUSET a tenu trois sessions :
- Session A : Navigating the chain of accessibility : « The Chain not only applies to people with disabilities (visual, auditory, motor, cognitive and learning), but also those who experience social, economic or ethnic/cultural disadvantage » Cette session était organisée sous forme de questions/réponses par petits groupes entre la quinzaine de participants qui ont pu partager les actions mises en place.
- Session B : CIMUSET/UMAC : « Collecting the digital : rethinking materiality in science and university museums » : présentation notamment d’une exposition sur une recherche autour du matériau, le biociment , d’un projet d’étude de public numérique « digital survey »
- Session C : CECA/ NATHIST/CIMUSET « science and natural history museums as effective and inclusive environments for young adult’s quality of understanding » (comment attirer les jeunes adultes au musée)
Trois présentations dont une du CECA (Biotop de Montréal), sur une étude de public, une autre du musée de Mexico (Museo de la Luz) plus actuelle dans les réponses apportées (variété des programmes et des médiations selon les cibles).
J’ai eu le plaisir d’être élue au board du CIMUSET lors du renouvellement de son conseil d’administration quelques semaines avant la conférence de Dubaï. Sa nouvelle présidente Riina Linna du Musée technique de Finlande, précédemment secrétaire du Comité, a pris ses fonctions avec beaucoup d’engagement et de chaleur. Le premier Board se réunira en ligne le 12 décembre prochain.
Brigitte Coutant
29/11/2025