
Recherche
Résultats de la recherche
2222 résultats trouvés
Enquête AGCCPF
Plusieurs d’entre vous nous ont interrogés sur la position de l’AGCCPF concernant la réouverture des musées .
Nous avons publié sur notre site Internet et sur notre appli un court communiqué en espérant que les musées pourraient rouvrir le 7 janvier.
La crise sanitaire s’étant amplifiée, le gouvernement n’a pas souhaité rouvrir les établissements culturels y compris les musées. Il nous semble que la priorité est aujourd’hui de mettre fin à cette crise sanitaire ou du moins de la maîtriser, en voyant les cas de contamination baisser de manière significative.
La ministre de la Culture a à plusieurs reprises indiqué qu’elle menait des concertations avec les professionnels et également qu’elle estimait que les musées pourraient être les premiers à rouvrir leurs portes.
Aussi, nous souhaitons recueillir l’avis du plus grand nombre parmi les professionnels en charge des musées.
Nous vous remercions de répondre autant que faire se peut à ce questionnaire : au-delà du lundi 1er février, nous ne pourrons intégrer vos réponses à la synthèse qui sera adressée à la ministre.
Édito de février 2021

Chers membres d’ICOM France, chers collègues
Vous avez tous lu et entendu les déclarations ministérielles dans la presse : la situation sanitaire est préoccupante et très évolutive et il n’y a malheureusement pas de visibilité sur le calendrier de réouvertures des lieux culturels. Il reste envisagé que les musées soient (parmi) les premiers à rouvrir : c’est bien grâce à vos efforts pour garantir la qualité et le respect des protocoles que cette perspective demeure ; des discussions se déroulent pour proposer des réouvertures progressives, commencer par les scolaires, par exemple.
Tant d’inconnues sont difficiles à vivre et n’aident pas à garder un cap et anticiper une programmation future.
Dans ce contexte, à notre demande, nous avons été reçus par le cabinet de la ministre de la Culture et par le service des musées de France. Comme je m’y étais engagée dans mon dernier édito, je reviens vers vous pour en faire le point. Quatre organisations représentatives des professionnels des musées* s’étaient jointes à ICOM France pour solliciter cet entretien. A nous cinq, nous rassemblons un grand nombre d’institutions et de membres individuels (si on totalise : 834 institutions, 5 500 membres), une très grande diversité de métiers exercés, à tous les niveaux de la hiérarchie, dans nombre de domaines : beaux-arts, société, science, histoire naturelle… Nous nous sommes ainsi présentées, car c’est cela le paysage des musées : des établissements de toutes tailles, sur tout le territoire, publics et privés (associations, fondations, …), pas tous « musées de France », loin s’en faut, employant des personnels publics mais d’autres sous statuts précaires, relevant de différentes tutelles ou d’aucune ...
Nos associations représentent toutes cette diversité et pourtant nos modes d’intervention sont homogènes : nous privilégions notre rôle de lien entre nos membres - on a vu pendant cette période la force et l’urgence de maintenir ces liens : plus de 2000 personnes ont pris sur leur temps pour participer à nos sessions zoom, 400 membres d’ICOM de par le monde – 28 nationalités différentes - se sont retrouvés pour le dernier débat de déontologie … ce ne sont que des exemples. Il importait de mettre en avant, en présence de nos représentants ministériels, ce que peut ce lien en ce moment où les hommes et les femmes sont tenus à distance les uns des autres. Il importe que vous sachiez que nous portons les témoignages que vous nous confiez, vos innovations organisationnelles et numériques, le souci constant des publics et vos difficultés, surtout celles des catégories professionnelles fragilisées.
Dans cette période grave, nous avons dit d’emblée à nos interlocuteurs que nous n’étions pas dans un état d’esprit de revendications incongrues ou inatteignables. Nous étions venus apporter des informations concrètes, tangibles, parler du rôle essentiel de nos établissements dans cette période dramatique, du sens des responsabilités dont vous avez fait preuve et, de ce fait, des incompréhensions de certains d’entre vous face aux arbitrages de fermeture/ ouverture des lieux accueillant des publics. C’était l’un des points essentiels de notre demande de rendez-vous : que les expériences dont vous nous faites dépositaires nourrissent l’élaboration des décisions politiques.
Nous avons trouvé nos interlocuteurs à l’écoute, le principe de réunions de concertation régulières a été retenu. Le prochain rendez-vous est déjà en cours de préparation.
S’il est une profession qui a fait la preuve de sa capacité de résilience, qui pense avec courage et détermination à son avenir, qui envisage ce qui va et doit changer, c’est bien la nôtre.
Nous étions aussi venus pour parler d’avenir : comment continuer à porter notre vision et nos valeurs dans une communauté mondiale où elles sont aujourd’hui menacées : universalité, rigueur scientifique des savoirs que les musées transmettent aux publics …
C’est l’enjeu de notre organisation internationale et ICOM France y est de plus en plus présent et entendu : notre cycle zoom « solidarités », qui réunit quatre partenaires internationaux, a été retenu dans l’appel d’offres d’ICOM International. Grâce à ce soutien et à cette visibilité, nous l’ouvrirons à tous les adhérents des 140 pays membres de l’ICOM, en mettant en place une traduction simultanée de ces débats dans les trois langues officielles de notre ONG.
Vous l’avez vu sur les réseaux, l'ICOM international a lancé une campagne pour inviter ses membres à se mobiliser, à soutenir leur organisation.
Nous avons besoin de vous.
Bon courage à tous
* (conférence nationale des museum et FFCR, FEMS, AMCSTI, toutes trois membres de droit du conseil d’administration d’ICOM France)
Vers une nouvelle définition du musée
Bienvenue au webinaire de lancement d'une nouvelle définition du musée !
Jeudi 10 décembre, ICOM a présenté une nouvelle méthode pour élaborer une nouvelle définition du musée.
Sous la direction de Lauran Bonilla-Merchav et Bruno Brulon, ICOM Define propose une approche inclusive, une méthodologie transparente et participative pour chaque étape du processus d’élaboration d’une nouvelle définition du musée.
L’objectif est d’arriver à la prochaine conférence générale de l'ICOM en 2022 avec une proposition de définition du musée qui sera soumise au vote. Au préalable, quatre phases de consultation seront menées auprès des membres.
IC Ethics invite tous ses membres au webinaire de lancement avec Lauran Bonilla-Merchav. Vous trouverez ci-dessous toutes les informations nécessaires pour faire entendre votre voix lors des discussions sur ce sujet primordial.
Notez la date et consultez l'espace membre de l'ICOM pour plus d'informations sur le processus et tous les documents pertinents : processus
Architecture et patrimoines : nouveaux risques, nouvelles réponses
Colloque en ligne de la direction générale des patrimoines et de l’architecture du ministère de la Culture, en partenariat avec l’Institut national du patrimoine.
La manifestation portera sur les «nouveaux» risques pesant sur les patrimoines, entendus au sens le plus large, incluant les dimensions matérielle, immatérielle, numérique et naturelle. Elle traitera des risques qui sont apparus ou se sont renforcés depuis le début du siècle, résultant de catastrophes naturelles ou de facteurs anthropiques− intentionnels ou non−, sur leur accélération, leur accumulation, leur convergence, ainsi que sur les réponses apportées aujourd’hui par la communauté des professionnels et plus largement, par l’ensemble des acteurs du patrimoine culturel.
Le thème promeut une approche globale de la conservation du patrimoine. Il souhaite mettre en avant les réseaux interdisciplinaires de connaissances et de compétences, issus à la fois de la pratique sur le terrain et de la recherche (en sciences expérimentales, en sciences humaines et sociales et en sciences du numérique), ainsi que les actions et les politiques conçues pour apporter des solutions et assurer, face à ces nouveaux risques, la sauvegarde et la transmission d’un patrimoine accessible à tous.
Programme et formulaire d'inscription sur le site du ministère de la Culture
Gratuité, accessibilité, soutenabilité, réseaux sociaux … Le numérique est-il solidaire ?
Solidarités, musées : de quoi parle-t-on ?
Avec la Covid-19, certains mots ont pris du poids. Solidarité en est un.
Le confinement, les fermetures de musées, le travail à distance, la précarisation… suscitent des élans de générosité, des désirs d’échange, des espoirs de partage. Concrètement, comment cela se traduit-il ? Est-ce durable ?
ICOM France propose chaque troisième mardi du mois une rencontre-discussion sur la plateforme Zoom de 13h à 14h30 autour du thème "Solidarité" pour vous permettre d'échanger et de transmettre vos expériences entre professionnels de musée.
Mardi 16 février - séance 4
Gratuité, accessibilité, soutenabilité, réseaux sociaux ...
Le numérique est-il solidaire ?
Qu'est-ce qu'un succès numérique ?
Le numérique gratuit est-il durable ?
Le numérique génère-t-il des nouvelles formes de solidarité entre les musées (équipement des musées ; formation des personnels au numérique)... ?
La crise de la Covid-19 a-t-elle durablement modifié l'usage des réseaux sociaux pour les musées (liens avec les publics, image des musées ...) ?
Venez dialoguer et échanger avec :
- Anastasia Chourmouziadi, professeur associée de muséologie, département de technologie et communication culturelles, université de l'Egée (Grèce)
- Ech-Cherki Dahmali, président du CIMUSET (comité international de l'ICOM pour les musées et les collections de sciences et techniques) et directeur du musée Maroc Télécom
- Brigitte Liabeuf, conseillère pour les musées et arts plastiques, DRAC Auvergne-Rhône Alpes
- Pierre-Yves Lochon, directeur associé de Sinapses Conseils et administrateur de Clic France
- Paul Salmona, directeur du musée d'art et d'histoire du Judaïsme
- ...
Liens vers la séance
Participer à la réunion Zoom
ID de réunion : 823 4286 1023
Code secret : 010934
La séance, organisée en direct sur une plateforme numérique, sera modérée par Estelle Guille des Buttes, conservatrice en chef du patrimoine, trésorière adjointe à ICOM France.
Elle se tiendra simultanément en français, en anglais et en espagnol.
Le Cycle "Solidarités, musées : de quoi parle-t-on ?" est une initiative d'ICOM France en partenariat avec ICOM Finlande, ICOM Grèce, ICOM Israël et CIMUSET. Il a obtenu le soutien financier de l'ICOM international.

Gratuité, accessibilité, soutenabilité, réseaux sociaux … Le numérique est-il solidaire ?
Retrouvez l'enregistrement de la séance portant le numérique au temps de la Covid-19.
Gratuité, accessibilité, soutenabilité, réseaux sociaux ... Le numérique est-il solidaire ?
Qu'est-ce qu'un succès numérique ?
Le numérique gratuit est-il durable ?
Le numérique génère-t-il des nouvelles formes de solidarité entre les musées (équipement des musées ; formation des personnels au numérique)... ?
La crise de la Covid-19 a-t-elle durablement modifié l'usage des réseaux sociaux pour les musées (liens avec les publics, image des musées ...) ?
...
Avec les témoignages d'Anastasia Chourmouziadi, professeur associée de muséologie, département de technologie et communication culturelles, université de l'Egée (Grèce) ; Ech-Cherki Dahmali, président du CIMUSET (comité international de l'ICOM pour les musées et les collections de sciences et techniques) et directeur du musée Maroc Télécom ; Brigitte Liabeuf, conseillère pour les musées et arts plastiques, DRAC Auvergne-Rhône Alpes ; Pierre-Yves Lochon, directeur associé de Sinapses Conseils et administrateur de Clic France ; et Paul Salmona, directeur du musée d'art et d'histoire du Judaïsme.
La séance a été modérée par Estelle Guille des Buttes, conservateur en chef du patrimoine, trésorière adjointe à ICOM France.
Replay de la séance en version originale
Podcast in English
Le Cycle "Solidarités, musées : de quoi parle-t-on ?" est une initiative d'ICOM France en partenariat avec ICOM Finlande, ICOM Grèce, ICOM Israël et CIMUSET. Il a obtenu le soutien financier de l'ICOM international.
Levée du confinement des centres d'art, FRAC et musées
Appel de 116 directeurs d'établissements "à lever le confinement des centres d'art, FRAC et musées".
Nous savons la complexité de la situation actuelle et l’importance des enjeux des mesures prises pour contrer la crise sanitaire que nous traversons. Le Gouvernement a décidé vendredi 29 janvier de tout faire pour éviter un nouveau confinement lourd de conséquences psychologiques et sociales pour les Français : cette décision nous invite aujourd’hui à prendre la parole
Depuis plusieurs semaines déjà, il semble acquis, pour le Ministère de la Culture, pour les scientifiques comme pour nos visiteurs, que les centres d’art, collectifs d’artistes, FRAC, fondations et musées que nous représentons sont des établissements recevant du public « circulant », dans lesquels les risques de contamination sont les moins avérés.
Nous souhaitons redonner à l’art et à la culture toute la place qu’ils doivent tenir dans cette crise et faire à nouveau de l’exception culturelle française une réalité. Les protocoles sanitaires rigoureux mis en place dès le premier déconfinement dans nos institutions, qui disposent par ailleurs d’équipes parfaitement formées à l’accueil du public, garantissent un accueil de nos visiteurs dans des conditions de sécurité renforcées.
Ce constat devait nous permettre, comme il l’a été régulièrement rappelé depuis le début d’année, d’être parmi les premières institutions culturelles à pouvoir rouvrir et cela en toute solidarité avec les cinémas et les lieux consacrés à la musique et aux arts vivants, dont nous espérons qu’ils pourront eux aussi rouvrir le plus rapidement possible.
Après avoir pris connaissance des dernières annonces gouvernementales, nous voulons faire entendre notre voix. Nous demandons à pouvoir jouer pleinement notre rôle de lieux fédérateurs, véhiculant ce qui a du sens, et à rouvrir les portes de nos institutions le plus largement et le plus tôt possible. Si l’évolution de la pandémie en France devait finalement conduire le gouvernement à décréter un nouveau confinement dans les prochains jours, il n’en resterait pas moins essentiel que nous puissions être parmi les premiers lieux à être autorisés à rouvrir leurs portes dès la levée, même progressive, de celui-ci.
Il est effectivement crucial de pouvoir continuer à faire résonner les œuvres des artistes que nous exposons, au-delà de l’expérience numérique, fortement investie par nos institutions depuis le début de la pandémie. Le Président de la République a souligné la détresse réelle dans laquelle la situation actuelle plongeait la jeunesse du pays et indiqué qu’il souhaitait leur donner la possibilité d’assister à des cours à l’université un jour par semaine. Nous pensons aussi à tous les étudiants, et notamment ceux en écoles d’arts et en histoire de l’art, à qui nous voulons permettre de se confronter à nouveau aux œuvres. Nous pensons aux enseignants, aux éducateurs et aux acteurs du champ social, dont nous savons à quel point ils sont en demande d’offrir des possibilités d’évasion et de prise de conscience aux élèves et aux publics en situation d’exclusion. C’est ce rôle essentiel de solidarité, de soutien et d’aide à la transmission des savoirs que nous souhaitons à nouveau pouvoir jouer. A l’image du succès de l’« été culturel et apprenant », nous appelons aujourd’hui de nos vœux un « hiver culturel et apprenant » qui soit aussi pleinement solidaire pour contribuer à l’accès à la vie artistique et au respect des droits culturels de nos concitoyens les plus durement impactés par la crise sanitaire.
Dans ce contexte, plutôt que de demeurer portes closes, nous préférons sans hésitation à un silence pesant pour nos équipes et menaçant pour nos missions, une ouverture progressive, s’il le faut avec un protocole sanitaire encore renforcé et une jauge potentiellement encore plus réduite. Pour garantir une sécurité optimale, nous serions aussi prêts à n’ouvrir, si besoin, qu’une partie de nos espaces.
Pour une heure, pour un jour, pour une semaine ou pour un mois, laissez-nous entrouvrir nos portes, même si nous devions les refermer en cas de nouveau confinement ou de renforcement des mesures sanitaires.
A l’heure où de nombreuses institutions culturelles réfléchissent à la création d’espaces consacrés au mieux-être par l’art et la médiation artistique, nous formulons le vœu de pouvoir dès à présent prendre soin des visiteurs, car il nous semble essentiel que les lieux de culture puissent à nouveau offrir une expérience sensible, nécessaire au bien-être mental pour faire face à cette crise.
L’art, au même titre que la santé, participe à soigner l’âme humaine.
Financements européens pour les musées
Grâce à un excellent rapport du bureau allemand de Creative Europe Culture, NEMO propose un aperçu préliminaire des volets de financement les plus pertinents pour les musées proposés dans le cadre financier pluriannuel (CFP) 2021-2027 de l'Union Européenne.
Même si les arbitrages sur le budget et les volets de financement spécifiques ne seront probablement pas pris avant le printemps 2021, les actuels programmes ne devraient probablement pas être modifiés. Dès que de nouvelles informations seront publiées, NEMO mettra à jour sa page consacrée au financement.
Pour en savoir plus sur les programmes Europe créative, Erasmus +, Horizon Europe et les fonds structurels de l'Union Européenne, visitez la page dédiée du site de NEMO.
Préparation des réouvertures des musées
Pour préparer une concertation avec le ministère de la Culture prévue le 12 février conjointement avec d’autres associations professionnelles, ICOM France a effectué une consultation « flash » de ses membres institutionnels et de ses collègues d’ICOM à l’international. ICOM France remercie vivement les nombreuses institutions qui ont répondu ; nous vous proposons ci-dessous une analyse synthétique des réponses reçues. Nous continuons d’exploiter ces réponses qui feront l’objet d’une prochaine synthèse.
Panel
La consultation a porté sur ses membres institutionnels (et non pas les membres individuels) d’ICOM France et ses homologues présidents des ICOM nationaux en Europe. Ont été prises également en considération l’enquête de NEMO et les recommandations de l’ONG ICOM International.
Les réponses françaises concernent environ 97 musées, très majoritairement en région. Dans les grandes villes les réponses viennent des musées parisiens et marseillais.
Les réponses des homologues internationaux concernent 26 pays d’Europe et en plus Israël.
Méthode
Il ne s’agissait pas d’un questionnaire fermé mais d’une invitation faite aux membres institutionnels de donner leur point de vue principalement sur trois questions préalables aux réouvertures prochaines : l’accueil des scolaires, les amplitudes horaires et les modalités de pré-réservation ou, plus largement, de contrôle de flux de visiteurs.
Les institutions consultées étaient invitées à s’exprimer librement sur toute question qui leur semblait importante dans cette période. Les répondants expriment une grande satisfaction d’être consultés et apportent beaucoup de remarques spontanées et de recommandations. De ce fait, l’interprétation de leurs réponses est autant qualitative que quantitative et nécessitera une exploitation plus détaillée.
Les homologues à l’international étaient invités à exposer la situation dans leur propre pays : état sanitaire de leur pays, ouverture ou fermeture des musées, le cas échéant protocoles en vigueur, état du dialogue entre les musées et leurs gouvernements, perspectives.
Premiers enseignements
Concernant les réponses des musées sur le territoire national, on peut tirer les informations suivantes :
- Les musées concernés sont prêts et préparés à leur réouverture. Ils ont rôdé des protocoles sanitaires très rigoureux et sont en état de les réactiver, voire, si cela est demandé, à les renforcer. La jauge de 10 m2 est bien acceptée, les distanciations et gestes barrières et d’hygiène sont en place et pleinement acceptés. Les délais annoncés pour recevoir à nouveau des publics sont courts, la plupart entre deux et cinq jours, parfois une semaine, délais nécessités surtout pour la mobilisation et l’organisation des équipes.
- L’accueil des scolaires est considéré comme une priorité par la quasi-totalité des répondants. Beaucoup ont mis en place depuis le début de la pandémie des dispositifs « hors les murs », ceux-ci perdurent. La plupart des institutions sont prêtes à envisager des horaires différenciés pour pourvoir accueillir les scolaires (et jouer un rôle dans l’« hiver apprenant ») : par exemple, matinées réservées aux écoles et après-midi aux individuels, ou alternance de scolaires en semaine et de famille et individuels le week-end. Beaucoup associent aux scolaires les « publics empêchés ». La préoccupation est plutôt de retrouver ses publics : les freins semblent relever davantage des enseignants et des rectorats, ou des conditions de transport.
- Les horaires d’ouverture : tous ont déjà intégré le couvre-feu dans leurs prévisions. S’il faut modifier les horaires, ils y sont prêts, c’est de l’ordre de la négociation collective. Aucun horaire idéal ne se dégage des réponses, certains peuvent n’ouvrir que des demi-journées ou certains jours de la semaine. L’idée que réduire les horaires réduit les flux est loin de faire l’unanimité : au contraire, certains pensent que c’est l’augmentation de l’amplitude qui permettra l’étalement des flux de visiteurs.
- Les dispositifs de pré-réservations/billetterie en ligne, etc. : cette question suscite de nombreuses remarques. Les musées qui ont répondu, en région voire en zone rurale, considèrent que la problématique de flux de visiteurs à contenir ne les concerne pas. Avec parfois moins de 30 visiteurs en temps normal dans une journée d’hiver, ils s’estiment en dessous des jauges et en capacité de contrôler sur place les respects des distances.
Sur cet aspect, les commentaires sont nombreux : certains rappellent que 80 % des musées sont en région et ce sont d’ailleurs ceux-là, logiquement, qui ont le plus répondu. Ils considèrent que les inquiétudes ou les arguments manifestés dans les débats publics sur la réouverture des musées concernent très majoritairement les musées des grandes villes, susceptibles de drainer des foules et de générer des brassages, ce qui n’est pas leur cas. Ils sont sensibles à l’attention qu’on leur porte par cette enquête. Plusieurs suggèrent que l’on rouvre en priorité les musées de région, dont la principale préoccupation est de retrouver leurs publics.
Chez nos partenaires européens, les situations sont contrastées ; sur les 26 réponses recueillies, 14 proviennent de pays dont les musées sont fermés, 12 de pays dont les musées sont ouverts.
Ce qui est intéressant est que les questions sont largement les mêmes d’un pays à l’autre : place des scolaires, jauges et protocoles, conscience du rôle éminent des musées pour la reconstruction du lien social. Les musées de par le monde forment de ce point de vue une communauté très homogène et soudée, prête à l’entraide comme le démontre la réactivité pour répondre à notre interpellation. Les réponses sont détaillées, explicites, et nécessitent un délai pour être finement analysées. Nombreux sont ceux qui ont envoyé les protocoles prescrits par leurs autorités et ceux-ci méritent d’être comparés plus en détail. On effectuera cette comparaison dans les jours à venir.
Un point frappe dans les retours des pays, c’est la place très grande accordée à la situation des personnels (employés, travailleurs, selon les langages), parfois au moins aussi détaillée que celle donnée aux publics.
Un autre point est le rôle confié aux dirigeants des musées dans la décision de leur réouverture. La préconisation d’ICOM le formule ainsi : « il est recommandé que les musées qui ne sont pas en capacité de répondre à ces mesures prolongent leurs fermetures ».
Concernant les autres recommandations d’ICOM, on relèvera (un peu en vrac) les suivantes :
- Envisager des ouvertures prolongées
- Envisager des heures d’ouverture réservées à certains groupes, (par ex + 65 ans)
- Suspendre les installations qui impliquent une interaction du visiteur
- Réserver les ascenseurs aux personnes à mobilité réduite
- ...
En conclusion
Prêts pour la réouverture, disposés à la mise en place de toute mesure le permettant, conscients de leur rôle vis-à-vis des scolaires et soucieux des freins à leur retour, demandeurs d’une prise en considération de leurs spécificités locales, telles sont les premières considérations qu’expriment les membres de l’ICOM consultés. Une analyse approfondie de leurs réponses mettra en lumière sans nul doute des propositions très précises.
Gratuité, accessibilité, soutenabilité, réseaux sociaux … Le numérique est-il solidaire ?

Retrouvez l'enregistrement de la séance portant le numérique au temps de la Covid-19.
Gratuité, accessibilité, soutenabilité, réseaux sociaux ... Le numérique est-il solidaire ?
Qu'est-ce qu'un succès numérique ?
Le numérique gratuit est-il durable ?
Le numérique génère-t-il des nouvelles formes de solidarité entre les musées (équipement des musées ; formation des personnels au numérique)... ?
La crise de la Covid-19 a-t-elle durablement modifié l'usage des réseaux sociaux pour les musées (liens avec les publics, image des musées ...) ?
...
Avec les témoignages d'Anastasia Chourmouziadi, professeur associée de muséologie, département de technologie et communication culturelles, université de l'Egée (Grèce) ; Ech-Cherki Dahmali, président du CIMUSET (comité international de l'ICOM pour les musées et les collections de sciences et techniques) et directeur du musée Maroc Télécom ; Brigitte Liabeuf, conseillère pour les musées et arts plastiques, DRAC Auvergne-Rhône Alpes ; Pierre-Yves Lochon, directeur associé de Sinapses Conseils et administrateur de Clic France ; et Paul Salmona, directeur du musée d'art et d'histoire du Judaïsme.
La séance a été modérée par Estelle Guille des Buttes, conservateur en chef du patrimoine, trésorière adjointe à ICOM France.
Le Cycle "Solidarités, musées : de quoi parle-t-on ?" est une initiative d'ICOM France en partenariat avec ICOM Finlande, ICOM Grèce, ICOM Israël et CIMUSET. Il a obtenu le soutien financier de l'ICOM international.