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Vers un numérique durable et partagé dans nos musées
Après des éditions consacrées à l’écoresponsabilité des musées (2022) puis à l’inclusion (2023) et aux collections (2024), le musée organise son 4e workshop le 31 janvier prochain.Les musées ont intégré les usages numériques dans l’expérience qu’ils proposent aux visiteurs. Les nouvelles technologies participent ainsi à l’effort d’inclusion et d’élargissement des publics depuis plusieurs dizaines d’années. Néanmoins, les professionnels des musées se trouvent aujourd’hui tiraillés entre l’injonction à l’innovation et l’appel à la sobriété. Ce débat s'inscrit plus largement dans la question sociale, appelant nos structures à être davantage inclusives et égalitaires. Par le biais de conférences et d’ateliers interactifs en ligne, interrogeons ensemble ces enjeux et explorons des voies nouvelles pour le numérique dans nos musées !
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Agenda Fems 2025
ICOM France relaie l'agenda des rencontres et des événements prévus par la FEMS - la Fédération des écomusées et des musées de société
Programmation des “JE-DIS” de la FEMS
Un format court en visio pour échanger le jeudi de 9h à 10h30
- 16/01 : L’audiovisuel et le musée : de l’exposition à la médiation en passant par la création, l’ethnographie et le web avec Benoit Labourdette
- 27/02 : Musées et Parcs naturels régionaux : communs culturels et innovations territoriales
- 10/04 : La cartographie au musée en partenariat avec l’OCIM
- 22/05 : Archives et musées en partenariat avec l’Association des archivistes français
- 19/06 : Les musées archéologiques sont-ils des musées de société ?
- 16/10 : Science et société, quoi de neuf dans les muséums ? En partenariat avec l’AMCSTI
- 13/11 : Garder les objets vivants : la conservation à domicile
- 11/12 : La médiation écrite a-t-elle un avenir ?
Annonce des 21e ÉDITION DES RENCONTRES PROFESSIONNELLES
4 jours pour prendre le temps de s’inspirer, d’échanger et de débattre pour mieux penser nos musées demain !
«PATRIMOINES ET COLLECTIONS»
Deuxième volet du cycle consacré à l’ambition écologique et solidaire des musées du 19 au 22 mars à Dijon (Rencontres ouvertes à toutes et tous)
Programme ci-dessous :

"Nouveaux publics, nouveaux usages, nouveaux modèles"

La journée professionnelle 2023 d’ICOM France, organisée le 22 septembre à l'hôtel de ville de Tours, avait pour thème : « Nouveaux publics, nouveaux usages, nouveaux modèles ».
Depuis la sortie progressive de la crise sanitaire et avec la réouverture de nos établissements, les professionnels de musées sont nombreux à constater, au-delà de la reprise des niveaux de fréquentation d’avant crise, des changements dans la sociologie de leurs publics et dans les habitudes de visites. Parallèlement, les professionnels font face à des questionnements de fond sur leurs pratiques et leurs offres, en se heurtant parfois à des injonctions contradictoires...
Après une introduction de la journée présentant le rapport de deux études de publics effectuées après la crise sanitaire, la matinée s’est focalisée sur les nouveaux usages et nouvelles formes de médiation.
L'après-midi a permis de réfléchir à des nouveaux modèles et nouvelles offres.
La journée a été conclue par une synthèse des propos et une présentation de "Culture et création en mutations".
Retrouvez les communications de : Laure Armand d'Hérouville, Nathalie Bondil, Olivia Bourrat, Philippe Brunella, Francis De Bonnaire, Helen Charman, Bruno Girveau, Anne Sophie Grassin, Valerie Guillaume, Jagot Hélène, Adrien Joly, Anne Jonchery, Jasmina Stevanovic, Yaël Kreplak, et Gautier Verbeke.

Penser le musée de demain - La décroissance en questions
La journée professionnelle d’ICOM France se tiendra le 27 septembre prochain à Reims, à la médiathèque Jean Falala et simultanément en ligne. À la suite du colloque aura lieu l'Assemblée générale d'ICOM France.
Les dernières années de crises (sanitaire, énergétique, économique) ont profondément transformé et continuent de transformer notre secteur. Nos musées s’adaptent aux mutations de nos sociétés et mettent en place des stratégies pour répondre au changement : nouvelles responsabilités sociétales et environnementales, enjeux de la diversité et de l’inclusion, défis du numérique...Portés par les injonctions à la démocratisation culturelle et à l'élargissement des publics, les musées ont accru et diversifié leurs offres. Et pourtant, une pression croissante sur les moyens alloués aux institutions impliquent de nouveaux modes de fonctionnement.
Penser le musée de demain, au regard de ces paradigmes, est un véritable défi.
C'est pourquoi nous vous invitons à réfléchir, durant notre journée professionnelle, à ce concept de "décroissance" : à défaut de l’éviter, comment lui donner du sens ?
Nous évoquerons ensemble, à travers des sujets aussi fondamentaux que le rapport des musées à leurs collections, leurs publics et leurs modes de gouvernance, la question de ce qui fait le cœur du musée. La question essentielle de cette rencontre portera sur ce à quoi nous – professionnels de musée – ne sommes pas prêts à renoncer en réaffirmant nos fondamentaux et la manière dont nous pouvons décider de travailler autrement.

Vendredi 27 septembre 2024
Trois thèmes seront abordés lors de la journée :
- Croissance maîtrisée ou décroissance des collections ? (Nouveaux critères d'acquisitions, conservation durable, tri et déclassement)
- Nouvelles formes de programmation culturelle (circuits courts, intervenants régionaux, coproductions, réutilisations). Quelle médiation pour sensibiliser aux enjeux de la décroissance ?
- Comment piloter la décroissance ? La transformation des organisations / une décroissance socialement utile ? / Quel rôle peut jouer l'état dans cette péréquation ?
Liste des intervenants :
- Anaïs Aguerre, secrétaire générale du Bizot Group
- Robert Blaizeau, directeur des musées de la métropole Rouen Normandie
- Mathieu Boncour, directeur de la Communication et de la RSE, Palais de Tokyo
- Martine Couillard, cheffe des relations gouvernementales et institutionnelles du musée McCord, Montréal
- Valérie Guillaume, directrice du musée Carnavalet Histoire de Paris, Crypte archéologique de l'île de la Cité
- Hélène Lafont-Couturier, directrice du Musée des Confluences de Lyon
- Serge Latouche, professeur émérite d'économie, université de Paris-Sud (XI-Sceaux/Orsay)
- Matylda Levet-Hagmajer, responsable de l'unité Publics - Musée d'ethnographie de Genève
- David Liot, conservateur général et inspecteur des patrimoines, ministère de la Culture
- Georges Magnier, directeur des musées de Reims
- Marie-Claude Mongeon, responsable du secrétariat général et des projets stratégiques du musée d'art contemporain de Montréal
- Agnès Parent, directrice des publics du muséum national d'Histoire naturelle, Paris
- Michela Rota, architecte et consultante en musées et développement durable, membre d'ICOM SUSTAIN
- Pierre Stépanoff, directeur des musées d'Amiens et de la Maison de Jules Verne - Picardie
- Hélène Vassal, directrice du soutien aux collections du musée du Louvre
- Laurent Védrine, directeur du musée d'Aquitaine de Bordeaux
Samedi 28 septembre : visites professionnelles
Les visites professionnelles des musées de la ville se dérouleront durant la matinée du samedi, sur inscription :

Durabilité sociale, durabilité naturelle : l’urgence de l’éducation
Objectif de la formation
L’un des moyens traditionnels d’inclusion des visiteurs dans la vie des musées est de proposer à divers publics, naturels ou éloignés, des programmes éducatifs et culturels susceptibles de les attirer et de mettre les richesses du musée au service des besoins de la société.
Depuis plus d’une dizaine d’années, l’ICOM CECA utilise et améliore un outil destiné à accompagner les professionnels concepteurs de ces programmes, approfondissant leur réflexion sur les multiples aspects scientifiques, sociaux, matériels et financiers convoqués dans la mise en œuvre de cette offre.
L’atelier proposé en Afrique de l’Ouest francophone avait pour but de développer les aptitudes éducatives du milieu professionnel des musées autour de la mise en œuvre de programmes éducatifs et culturels
La présence durant l’atelier de certains des représentants du CECA dans la région devait permettre une diffusion des compétences, aboutissant à une plus grande participation des professionnels africains au concours annuel international le « Best Practice award », rassemblant chaque année de nombreuses propositions, récompensant et publiant les meilleurs programmes
Ce projet a été organisé par l’ lCOM CECA, (Comité pour l’Éducation et l’Action Culturelle), en collaboration étroite avec ICOM NATHIST, ICOM France et le Comité National ICOM Côte d'Ivoire et avec de nombreux soutiens internationaux (cf plus haut)
Ce projet a été mené en collaboration avec : ICOM NATHIST, ICOM France, ICOM Côte d’Ivoire et le Musée des civilisations de Côte d’Ivoire. Avec le soutien de : L’Alliance Régionale africaine de l’ICOM, les comités nationaux ICOM Burkina Faso, Bénin, Mali, les comités nationaux ICOM Grèce, Espagne, Argentine, l’UNESCO Regional Office for Southern Africa, le Musée de l’Eau du Burkina Faso.
Déroulement de l'atelier
Le projet : « Durabilité sociale, durabilité naturelle : urgence de l'éducation ».s’est déroulé au Musée des Civilisations à Abidjan (Côte d’Ivoire) du 25 au 28 novembre 2024.
Le directeur du Musée de la Civilisation, M. Gnoleba Francis TAGRO, hôte de l'atelier, a commencé par souhaiter la bienvenue à tous les participants venus de différents horizons. Ensuite, M. Jean-Paul Koudougou, président de l'Alliance ICOM Afrique, a pris la parole pour exprimer sa gratitude au CECA. Puis, le président de l'ICOM Côte d'Ivoire, le Dr.Ernest Kpan, a exprimé sa reconnaissance envers tous les responsables du CECA en Afrique, ses collègues et tous les participants. Il a souligné que c’était pour lui un honneur d'accompagner et de soutenir la correspondante du CECA en Côte d'Ivoire, Mme. Charlène Kossonou, afin que cet atelier soit un succès. Le dernier discours d'ouverture de l'atelier a été prononcé par la présidente du CECA elle-même, Mme. Marie Clarté O'Neill. Elle a affirmé que l'organisation de cet atelier sous-régional constituait un grand accomplissement. Elle a rappelé le contexte dans lequel ce projet avait vu le jour, les raisons ayant conduit au choix de Margarita Laraignée et les résultats attendus. Cette dernière est, en effet, membre du Bureau du CECA, coordinatrice du Prix Best Practice et éditeur du livre Best Practice ICOM-CECA.
L’atelier a été constitué de propositions diverses de types de formation : des interventions internationales magistrales préenregistrées (en raison des soucis de connexions très irrégulières dans la région), des interventions sur place, de multiples travaux de groupes, une visite de site naturel.
Interventions à distance :
- Marie Clarté O’Neill, Présidente du CECA et auteure de l’outil Best Practice du CECA, a effectué deux longues interventions permettant de décrire aux participants les grands moments de la démarche Best Practice du CECA
- Cora Cohen-Azria, professeure à l’Université en didactique et muséologie des sciences a, elle, introduit la dimension patrimoine naturel dans le propos en traitant « Penser les programmes éducatifs et culturels des espaces naturels et scientifiques»
Intervention sur place :
Nous avons eu la présence du directeur du Musée de l’Eau du Burkina Faso, M. Alasane Samoura qui a présenté son musée, avec une participation très active de tous les participants. Nous avons réfléchi sur le patrimoine matériel et immatériel, les savoirs anciens et leur validation par la société. Pour conclure sa présentation, monsieur Samoura nous a laissé une phrase : « L’eau, la femme et Dieu sont la trilogie de la création. »
Organisation du travail en commun
Un tour de table des participants a été effectué. Ils ont reçu les consignes de travail pour les prochains jours. Utilisation, pour des projets par petits groupes, de l’outil Best Practice pour la conception, la réalisation et l’évaluation de programmes éducatifs dans les musées, ainsi que pour l’analyse critique de certains aspects très importants.
- Les équipes ont été constituées en tenant compte de la présence de membres de différents comités.
- Chaque équipe a commencé par choisir le titre du projet à réaliser. Ensuite, nous avons travaillé pendant une heure et demie, et avons vérifié avec le PowerPoint réalisé par la responsable de l’atelier si les consignes avaient été bien comprises. Nous avons suivi la même stratégie les jours suivants, avec des présentations de chaque groupe et une analyse commune parmi les participants.
Visite d’un espace naturel
Le groupe a visité la Forêt du Banco, qualifiée de réservoir hydraulique et de poumon vert de la ville d’Abidjan. Le groupe a pu explorer la nature et découvrir la richesse de cet écosystème. Le parc offre une grande diversité de paysages, de faune et de flore. Nous avons même visité le musée. Tout le parcours a été accompagné par un guide du parc. Lors de la reprise des activités en groupe, nous avons profité de cette expérience pour mener un débat sur ce que signifie une visite éducative, et pour élaborer une grille d’évaluation et de remédiation.
Restitution des projets et clôture
Notre dernière rencontre a eu lieu le 28 novembre au Musée des Civilisations, avec la restitution des projets BP par les groupes ayant participé à l’atelier, suivie de la cérémonie de clôture de l’atelier et de la remise des attestations à tous les participants, accompagnée d’une photo de groupe. On a terminé par un spectacle de musique traditionnelle dans le musée.
Conclusion
L’organisation de cet atelier a soulevé de multiples difficultés pratiques (Fragilité des liaisons de communication, adaptation à des rythmes de travail culturellement différents, importants obstacles financiers, gestionnaires, bancaires). Sa réalisation a été malgré tout un franc succès, la rigueur de l’outil et celle de l’animatrice ayant abouti à un travail et une implication très importants de la part de tous les participants qui ont exprimé leur grande satisfaction et le désir de bénéficier de nouveau de propositions de formation de ce genre.
Trois personnes doivent être particulièrement remerciées pour leur implication :
- Charlène Kossonou, représentante du CECA pour la Côte d’Ivoire, indispensable cheville ouvrière sur place
- Margarita Laraignée pour la qualité de son encadrement
- Tphilippe Kaboré, coordinateur Afrique du CECA, pour son appui tout au long de l’atelier
RAPPORT COMPLET A TÉLÉCHARGER CI-CONTRE
Musées de société, musées engagés ?
Musées de société, musées engagés ?
Constance Rivière, Directrice générale du Palais de la porte Dorée – Musée national de l’histoire de l’immigration était l'invitée de notre session des 52 minutes d'ICOM France organisée en ligne le jeudi 28 novembre 2024, à 12h30.
Espaces ouverts, de dialogue et de reconnaissance de nos identités plurielles, les musées, sans être des lieux militants, ne sont pas non plus des lieux neutres, coupés du contexte social dans lequel ils agissent...
Ce rendez-vous d’ICOM France proposait de s'interroger sur le rôle social du musée et de sa responsabilité dans la formation des consciences citoyennes.
La séance a été modérée par Emilie Girard, présidente d'ICOM France.
Qu'est-ce que le réseau des musées engagés :
Le réseau des musées engagés a été créé les 28 et 29 novembre 2023 pour proposer des réponses concrètes au Plan national de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine. A ce jour, plus de vingt musées, d’art, d’histoire, de société ou de mémoire, présents sur l’ensemble du territoire national, ont rejoint ce réseau. Sans être des lieux militants, les musées ne sont pas des espaces neutres, coupés du contexte social dans lequel ils agissent.
Captation :
Patrimoine et mémoire de l’esclavage
Retrouvez la captation de notre soirée du 25 novembre dédiée au patrimoine et à la mémoire de l'esclavage
Modérée par Nathalie Bondil, directrice du musée et des expositions de l'Institut du monde arabe, avec les intervenants suivants :
- Klara Boyer-Rossol, historienne, chercheuse et curatrice de l'exposition "Visages d'ancêtres" - musée du château royal de Blois, musée de l'Esclavage Intercontinental de Port-Louis (île Maurice)
- M’hamed Oualdi, professeur d'histoire de l'Europe et de l'Afrique du Nord du XIXe et XXe siècle à l'European University Institute (Italie)
- Hanna Pennock, co-présidente du Groupe de Travail de l'ICOM sur la Décolonisation
- Aly Ndiaye, alias Webster, artiste hip-hop et historien indépendant, curateur de l'exposition "Fugitifs!"
- Conclusion par Coralie de Souza Vernay, responsable Patrimoine & Recherche de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage et Dominique Taffin, chargée de mission au ministère de la Culture et ancienne directrice de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage.
Moments forts de la soirée :
"L’histoire de l’esclavage ne concerne pas simplement les musées d’histoire, elle concerne tous les musées. C’est un sujet porteur d’espoir et d’optimisme parce qu’il y a énormément d’efforts et d’engouement de la part des jeunes générations, des experts et de tous les professionnels des musées".
"Aujourd’hui, la question est de porter les voix des personnes qui ont été en situation d’esclavage et à qui il faut redonner un visage. Comment est-ce que l’on peut rendre hommage à leur héritage ? Une réponse = exposer pour incarner".
Nathalie Bondil, directrice du musée et des expositions de l'Institut du monde arabe.
"Le mythe du sol libre, c’est-à-dire d’une Europe libre d’esclaves, ne vaut pas du tout, même après la Révolution française au début du XIXe siècle."
"Le projet de l’exposition [prévue à l’Institut du monde arabe en 2026], même s’il se centre sur l’esclavage méditerranéen, prend en compte tous les esclaves chrétiens, musulmans, juifs… Des esclaves de peau noire et de peau plus claire aussi. Cette variété était celle de l’esclavage en Méditerranée".
M’hamed Oualdi, professeur d'histoire de l'Europe et de l'Afrique du Nord du XIXe et XXe siècle à l'European University Institute (Italie)
"Exposer ou ne pas exposer ? La question se pose différemment à l’île Maurice et en France. À l’île Maurice, ce sont des témoignages importants pour les descendants. Au contraire, en France et en Europe, la relation est empreinte de gêne vis-à-vis de ces collections."
"Toute ma démarche consistait à réincarner ces visages, à les considérer dans leur individualité". Les origines de ces personnes ont pu être retracées, parfois même depuis des localités assez précises, et les descendants identifiés".
Klara Boyer-Rossol, historienne, chercheuse et curatrice de l'exposition "Visages d'ancêtres" - musée du château royal de Blois, musée de l'Esclavage Intercontinental de Port-Louis (île Maurice)
"Il y a deux types d’annonces dans les journaux [québécois] de l’époque : esclaves à vendre, et esclaves en fuite. Quand les gens s’enfuient, une annonce parait dans les journaux avec la description de leur physionomie, de leur habillement, des traits intellectuels. Je suis parti de ces descriptions pour illustrer ces personnes, et ainsi donner un visage humain à des gens déshumanisés par l’esclavage".
"Il faut célébrer la résistance, parce que quand on parle d’esclavage, il faut toujours parler de résistance à l’esclavage. Ces gens ne sont pas que des victimes de la traite ou de ce système oppressif. Leur combat est quotidien".
Aly Ndiaye, alias Webster, artiste hip-hop et historien indépendant, curateur de l'exposition "Fugitifs!"
"Une partie de la décolonisation des collections demande de regarder les descriptions des œuvres et d’y ajouter des récits. Que peuvent faire les musées ? La restitution, le rapatriement d’objets. Les musées ont besoin d’un nouveau scénario, de nouveaux modèles, d'approches multiples"
"Pour démanteler l’héritage colonial, préparer la justice historique et lutter contre le racisme systémique, il faut réparer ce sentiment de ne pas être et restaurer la fierté et l’estime de soi. Il faut se réconcilier avec le passé, au niveau mondial".
Hanna Pennock, co-présidente du Groupe de Travail de l'ICOM sur la Décolonisation
"Une autre approche peut être aussi, toujours dans une perspective d’individualisation sans héroïsation, de repartir d’un récit de vie. Dans les musées, on va reprendre des éléments biographiques pour retracer des parcours de personnes bien identifiées".
Dominique Taffin, chargée de mission au ministère de la Culture et ancienne directrice de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage.
"Ce qui apparaît dans les mots, c’est là un rôle essentiel des professionnels du patrimoine aujourd'hui. Le sujet des titres est une vraie question d’histoire de l’art. Il n’est pas fixé, nous avons cette liberté de changer les titres, qui n’étaient peut-être pas aussi figés qu’on a pu le croire".
"À la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, l’idée que nous portons, c’est qu’il s’agit de notre histoire à tous".
Coralie de Souza Vernay, responsable Patrimoine & Recherche de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage
Captation en version originale :
Captation en français :
Captation en anglais :
Captation en espagnol
La valorisation d'expertise des établissements culturels : nouveaux leviers de ressources propres ?
France Muséums organise la troisième édition des "Rendez-vous de France Muséums", des moments d'échange et de partage entre professionnels sur les questionnements et bonnes pratiques du secteur muséal.
La thématique de cette édition porte sur la stratégie de valorisation des expertises des établissements culturels par le transfert de leurs compétences et le partage de leur savoir-faire. Seront adressées : la façon dont les établissements professionnalisent leurs pratiques dans ce domaine et la mise-en-place de stratégies adaptées visant à créer ou élargir les offres de formation, afin de répondre aux sollicitations et besoins accrus tant sur le plan national qu’international.
Au cours de cette conversation, des professionnels de la Culture engagés dans une démarche de valorisation de leur expertise partageront leurs orientations stratégiques, leurs bilans et des bonnes pratiques à travers des projets précis. Nous aborderons les différents modèles économiques et organisationnels en place, et les perspectives d’évolution dans ce secteur. Différents objectifs seront discutés avec vous, grâce à la diversité de nos intervenants issus d’institutions culturelles œuvrant dans le domaine de la conservation du patrimoine et des musées.
Informations pratiques
Rendez-vous le mercredi 22 janvier 2025 de 9h00 à 11h30
20 rue Bachaumont, 75002 Paris
3ème étage
Intervenants/Intervenantes :
- Valéry Freland, Directeur exécutif d’ALIPH Foundation,
- Elke Selter, Directrice des programmes d’ALIPH Foundation,
- Brice Mathieu, Directeur par intérim du Centre des Monuments nationaux Institut, Administrateur général du Domaine de Saint-Cloud,
- Caroline Absi-Lecat, Responsable du Développement international et des formations au Centre Pompidou,
- Christine Braemer, Responsable pédagogique en lien avec les archives et le patrimoine audiovisuel à l’Institut national d’Audiovisuel
- Audrenn Trouillet, Cheffe de la formation et du transfert de compétences à Abu Dhabi pour l’Agence France Muséums
Modération :
- Audrenn Trouillet, Cheffe de la formation et du transfert de compétences à Abu Dhabi pour l’Agence France Muséums
- Clémentine Marcelli, Consultante projets culturels et partenariats, Agence France Muséums
Les arts de l’autel médiéval : de la genèse des objets aux stratégies muséographiques
Colloque international sur la longue histoire des productions artistiques liées aux autels des églises du Moyen Âge, leurs transformations et réinterprétations au cours des siècles, jusqu’aux musées d’aujourd’hui.
- 4/02 de 8h45 à 19h à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (campus Condorcet)
- 5/02 de 9h30 à 15h45 au Centre Vivant Denon
Programme ci-contre
Informations pratiques
Musée du Louvre
Centre Dominique–Vivant Denon
Porte des Arts, 2
Quai François Mitterrand
75013 Paris
Le musée engagé, quelle réception pour le public ?
Propos
L’idée de musée engagé prend de plus en plus de force. Elle marche de pair avec la volonté de contribuer au débat public autour des questions socialement vives et promeut une relation avec les publics placée sous le signe de l’inclusif, du collaboratif et de la conversation. Jusqu’à quel point ce paradigme émergent concerne-t-il le paysage muséal dans toute sa diversité ? Et jusqu’à quel point, les professionnels et les publics se mobilisent-ils dans cette coproduction d’une nouvelle vision du musée et de son périmètre d’action ?
Avec Jacqueline Eidelman, conservatrice générale du patrimoine honoraire, professeure de sociologie des publics à l’Ecole du Louvre, François Mairesse et Fabien Van Geert, respectivement Professeur et maître de conférences du département de médiation culturelle de l’université Sorbonne Nouvelle, et membres de la Chaire Unesco pour l’étude de la diversité muséale et son évolution, et Gaëlle Crenn, maîtresse de conférences en information et communication à Université de Lorraine à Nancy.
Informations pratiques
Centre Vivant Denon – Musée du Louvre
Musée du Louvre, Porte des Arts, 75058 Paris Cedex 01