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Lettre de l'Icom France n°27

Editorial

Cette Lettre témoigne de la richesse de vos activités, ainsi que de celle de l’ICOM, ce qui nous permet de réduire cet éditorial à quatre points.

Nous nous étions engagés à accroître les échanges d’informations entre les membres par la création d’un site internet. Voilà qui est fait grâce à plusieurs d’entre vous, merci ; utilisez-le, il est le vôtre : http://www.culture.fr/icom-france

Amplifier la lutte contre le trafic illicite  :

Dans notre précédent éditorial nous soulignions l’importance d’une ratification internationale la plus large possible de la convention Unidroit sur la restitution des œuvres provenant de trafic illicite et sommes depuis intervenus à ce sujet dans plusieurs media, en soulignant que la France devait sans tarder la ratifier. Dans le même temps la direction de l’ICOM a, dans le même esprit, publié un important document sur le pillage du patrimoine africain : La Liste rouge de l’ICOM et nous faisons état dans cette Lettre des accords passés entre l’ICOM et les services des douanes dans le domaine de la lutte contre le trafic illicite (voir plus loin). Quelles que soient les opportunités d’enrichissement des collections de nos musées, il ne saurait y avoir dans le domaine de la protection du patrimoine de concession à faire : la lutte contre le trafic illicite passe par une attitude exemplaire de notre pays via la ratification de la convention Unidroit, de nos musées dans leurs pratiques d’acquisition et d’exposition et de chacun de nous. C’est dans cet état d’esprit que nous nous adressons à la nouvelle ministre de la Culture, ainsi qu’aux ministres en charge des musées de l’Education et des collectivités territoriales.

Elargir la participation à la vie de l’ICOM :

La réunion en juin du comité consultatif de l’ICOM a permis aux représentants des 106 comités nationaux de l’ICOM et les 26 comités thématiques internationaux e faire le point de la réflexion engagée sur la réforme des statuts de l’ICOM et celle du code de déontologie. La volonté d’une réforme permettant d’associer plus largement les adhérents de l’ICOM à la vie de l’association a été unanimement approuvée. Parallèlement à la discussion du thème de la conférence de Barcelone en 2001 (voir plus loin), la réforme des statuts et du code de déontologie seront deux éléments très importants à débattre et à adopter à Barcelone. Retenez sur vos agendas les dates de cette conférence internationale (1-8 juillet 2001) qui se tient à nos portes, alors que celle de 2004 sera très probablement organisée à Séoul. Sans attendre, intervenez dans les comités internationaux, dont vous êtes membre pour les inciter à la tenue à barcelone de réunions avec d’autres comités sur des thèmes communs et adressez-nous toutes vos suggestions sur la réforme des statuts et du code de déontologie.

Certains d’entre vous pourront être surpris de la tenue de deux assemblées générales de notre Comités français au cours de l’année 2000. Chaque année, l’assemblée générale examine en fait les comptes de l’exercice achevé plusieurs mois auparavant. Ainsi l’assemblée générale tenue en janvier à Agen a approuvé les comptes et le compte-rendu de l’activité de l’année 1998, alors que nos collègues Jean-Yves Marin et Charles Penel étaient respectivement président et trésorier de notre comité. C’est pour combler une partie du retard que nous tiendrons, en octobre, une assemblée générale à Reims. Au-delà de l’examen de l’exercice 1999, elle nous permettra de débattre ensemble des problématiques du tourisme culturel.

Poursuivre la professionnalisation de notre milieu :

Nous félicitons la réflexion engagée par l’Ecole nationale du Patrimoine sur l’évolution du mode de recrutement des futurs conservateurs et sur la nature de ses enseignements, comme nous avons pu en débattre avec sa directrice Geneviève Gallot. A l’initiative du comité portugais de l’ICOM, nous avons participé à une réunion des représentants des comités ICOM de l’Union européenne sur la formation des personnels de musées. L’hétérogénéité des modes de formation et de recrutement demeure la règle. Quelles que soient les évolutions indispensables du mode de formation des conservateurs en France et la nécessaire mise en place de mesures d’harmonisation permettant une circulation aisée des collègues entre les musées relevant d’administrations diverses (en particulier la Culture, les collectivités territoriales et l’Education), la professionnalisation des conservateurs français apparait au niveau européen comme une réalité. Il n’en va pas de même pour d’autres métiers, en particulier ceux de l’exposition et de la médiation. La diversité des offres universitaires constitue sans nul doute une étape positive (voir l’inventaire des formations) mais elle doit aujourd’hui se compléter d’une réflexion accrue sur les contenus des formations grâce d’une part à l’examen des expériences étrangères et d’autre part à une collaboration accentuée avec le milieu muséal.

Michel Van-Praët

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