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Lettre de l'Icom France n°21

Editorial

Cette lettre qui a pour ambition de vous tenir informés de l’action du Comité français au sein de l’ICOM n’évoque que très partiellement l’action des comités internationaux qui constitue par ailleurs la matière première des « Nouvelles de l’ICOM ». Je voudrais toutefois m’arrêter un moment sur ces comités internationaux car c’est en leur sein que se réalisent les principaux objectifs de l’Organisation. Ils sont le lieu d’échange d’informations scientifiques au niveau international où s’élaborent les normes professionnelles nécessaires à notre travail quotidien, garante de notre déontologie. Les réunions annuelles des comités internationaux sont l’occasion de rencontres à caractère souvent universel, véritable laboratoire permanent de la muséologie. Le nombre sans cesse grandissant de publication émanant de ces comités atteste, s’il en était besoin, de la vigueur de l’ICOM.

 

                Pour toutes ces raisons, il nous faut suivre avec vigilance l’évolution de ces comités. La croissance exponentielle du nombre de ses membres actifs provoque une lente mutation tant dans le fonctionnement –meilleure rotation des responsables qui ne restent guère plus de six ans en place- que dans le travail de fond, comme en témoignent les groupes de travail et les publications.

 

                Rappelons que le fait d’appartenir comme membre votant à l’un des comités internationaux est la marque d’un engagement professionnel même s’il est souvent difficile de pouvoir assister à des réunions lointaines. La réorganisation récente du Centre de documentation de l’ICOM a opportunément donné une place nouvelle aux publications des comités nationaux et internationaux. Je ne saurai trop vous inciter à les consulter pour mieux en mesurer les résultats.

 

                A cet égard, l’ICOM est victime de son succès car l’afflux de participants aux réunions internationales oblige certains comités à repenser leur organisation, à mieux étudier le financement de leurs actions, à s’ouvrir à des partenaires qui tendent vers une interdisciplinarité parfois difficile mais indispensable, sous peine d’un émiettement de notre travail qui va à l’encontre des principes d’universalités qui sont les nôtres.

 

                Nos membres sont très présents dans ce débat comme l’atteste cette année l’accueil en France des comités « Costume » et « Muséologie » dont on trouvera les programmes définitifs dans cette Lettre.

 

                D’autres actions concrètent se mettent en place avec des comités nationaux. Ainsi, une récente rencontre avec le bureau d’ICOM-Italie à Paris ouvre des perspectives de collaboration dans la lutte contre le trafic illicite des biens culturels par la publication en liaison avec le Secrétariat Général d’un ouvrage de la série « 100 objets disparus ».

 

                A l’initiative du Comité canadien, une délégation française conduite par Françoise Wasserman s’est rendue à Ottawa, Montréal et Québec pour poser les bases d’une collaboration destinée à mieux faire connaître les nouvelles réalisations des musées de société de part et d’autre de l’Atlantique.

 

                Le jeune Comité marocain organise périodiquement des séminaires de formation continue pour ses membres avec le concours de l’ICOM-France, les prochaines auront lieu en mai.

 

                Enfin, l’Organisation Régionale Europe, créée à Stavanger en 1995, trouve lentement son rythme de travail (c’est si difficile l’Europe !) et devient petit à petit un lieu où s’élabore un partenariat entre les musées du continent, renforçant le rôle fédérateur de l’ICOM.

 

                Bien d’autres actions sont en cours dont vous trouverez les échos dans cette Lettre, qui, j’en suis sûr, inciteront nombre d’entre vous à investir plus encore à nos côtés pour la défense des musées.

 

Jean-Yves Marin

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