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Lettre de l'Icom France n°8

 

Editorial

Le mot du président :

Je voudrais aujourd’hui, si vous le voulez bien, rappeler ce qui fait la richesse de l’ICOM, dire l’importance qui s’attache à son action.

En adhérent à l’ICOM a titre individuel ou par le biais d’une institution vous avez voulu marquer votre appartenance à la communauté muséale internationale. C’est déjà un premier point, et quand bien même l’ICOM ne serait qu’un lieu où l’on est amené à rencontrer des collègues de tous pays, à lier des relations amicales, à mieux se connaitre, il serait utile.

Mais l’ICOM est bien plus que cela. Il est le lieu de réflexion, de recherche, d’échange d’expériences et il faut insister sur l’importance du rôle que jouent dans ce domaine, les comités spécialisés.

Encore trop nombreux sont ceux d’entre nous qui ne sont pas inscrits à ces comités. Pourtant c’est là, dans une cadre plus restreint que celui de la conférence générale, que s’effectue le travail fondamental. Les réunions dans tel ou tel pays permettent également de connaître des collections, découvrir des coulisses de musées, d’échanger des informations et des conseils.

Le comité national français a pu constater que, dans certains comités, notre pays n’était pas assez représenté par des professionnels actifs participant régulièrement aux réunions. Je pense notamment aux comités Beaux-Arts, Egyptologie, formation du personnel musées littéraires, musées régionaux…

Il y a lieu de rappeler, d’ailleurs, que, si l’on peut voter dans un seul comité, l’on peut appartenir à plusieurs d’entre eux. Pourquoi ne pas suivre les travaux à la fois d’un comité concernant le type de collection sur lesquelles nous travaillons et un comité s’intéressant à une préoccupation générale (éducation, restauration, documentation) ? Sachez en tout cas, que, dans la mesure de ces moyens, le comité français fera tout pour vous aider à vous rendre aux réunions des comités internationaux. Dans la mesure de ses moyens. Dans la mesure et dans la limite, car quelle est la situation financière du comité français ? Quelle est celle de l’ICOM en général ?

Le commandant Bellec et Jean Pierre Mohen vous en parlerons tout à l’heure. Je peux simplement dire que, si le payement des cotisations est capital pour l’ICOM international, dont la situation est particulièrement difficile, la part qui revient au comité français est très faible, 10%, et ne saurait constituer le nerf de la guerre qui nous est nécessaire. L’importance de la subvention de la Direction des musées de France est donc primordiale pour nous et nous devons nous réjouir qu’ICOM-France ait poursuivi avec M. Chevillon les bonnes relations entretenues avec M. Landais . Nous lui sommes particulièrement reconnaissants de son aide importante. Nos moyens nous ont en tout cas permis de participer à l’accueil des collègues étrangers en France, notamment pour les réunions du CECA, du comité pour les relations publiques et du comité consultatif. Nous avons pu également aider un certain nombre d’entre vous à se rendre aux réunions de comités internationaux, particulièrement l’important comité pour la conservation qui s’est réuni à Sydney en septembre.

Je voudrais que vous sachiez que le comité français fera ce qui est en son pouvoir pour faciliter les relations internationales, entre professionnels, des musées. Nous sommes prêts à apporter une aide, là où aucune ressource n’a pu être dégagée, à faciliter les contacts.

C’est ce que nous voulons faire en soutenant le projet de colloque européen « télévision musées » dont j’ai demandé à Simone Blazy de vous parler tout à l’heure.

La vocation du comité français de l’ICOM est de faciliter les rapports avec nos collègues étrangers, d’être des partenaires dans les dialogues internationaux et crois que, dans ce domaine, il ne faut pas hésiter à faire appel à nous. Je suis personnellement prêt, avec le bureau exécutif, à intervenir auprès des comités nationaux étrangers pour tenter de régler les problèmes qui pourraient exister (prêts, échanges…). Sachez également que l’ICOM est appelé à collaborer à de grandes entreprises internationales, UNESCO, patrimoine mondial, et à apporter à ces organismes et réalisations la part originale et irremplaçable du monde des musées.

Il y a beaucoup à faire dans tous ces domaines que je viens d’évoquer, il reste beaucoup à faire. Qu’il ne soit pas dit que notre génération de professionnels des musées n’aura pas su saisi les chances des relations internationales, n’aura pas su, à travers elles, s’enrichir, mieux connaître, et mieux faire connaître notre patrimoine muséal.

Vous le voyez, l’ICOM bouge et désire apporter sa pierre à tout ce qui bouge dans les musées en France, dans leurs entreprises à caractère international. Mais son dynamisme est le vôtre. Ne l’oublions pas. A vous de dire ce que sera demain la collaboration internationale dans le monde des musées (Extrait d’allocution lors de l’Assemblée générale du comité français).

Jacques Perot

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