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Liste rouge d’urgence des biens culturels en péril – Cambodge

Depuis des décennies, les pilleurs ciblent les objets en métal et les éléments sculpturaux en pierre des périodes angkorienne et post-angkorienne.

 

Pourquoi une Liste rouge pour la Cambodge ?

Cette Liste Rouge a pour vocation de faciliter aux musées, aux collectionneurs, aux marchands d’art et d’antiquités, aux fonctionnaires des douanes et à la police, l’identification des vestiges susceptibles d’avoir été pillés et exportés illégalement du Cambodge. Pour ce faire, la liste illustre et décrit diverses catégories d’artéfacts susceptibles de faire l’objet de transactions illicites sur le marché des antiquités. Ces objets sont protégés par la législation cambodgienne, qui en interdit la vente et l’exportation. Par conséquent, l’ICOM invite les parties intéressées à ne procéder à aucune transaction sans avoir auparavant minutieusement vérifié l’origine des pièces et la documentation attestant de leur provenance.

Au vu de la grande diversité des objets cambodgiens, la Liste Rouge des antiquités cambodgiennes en péril n'est pas exhaustive; tout objet ancien susceptible de provenir du Cambodge devra faire l’objet d’une attention toute particulière ainsi que de mesures de précaution.
Aujourd’hui au Cambodge, l’artisanat est un secteur florissant. Les artisans réalisent des textiles, des laques et des gravures sur pierre et sur bois qui rivalisent avec les pièces des temps anciens. La publication de cette liste ne prétend aucunement entraver un tel commerce, essentiel au développement continu des traditions artisanales cambodgiennes.

Contexte

Le gouvernement cambodgien prend des mesures drastiques pour protéger l'héritage culturel du pays. En dépit de ces mesures, le pillage généralisé et la destruction des sites archéologiques se poursuivent. Depuis des décennies, les pilleurs ciblent les objets en métal et les éléments sculpturaux en pierre des périodes angkorienne et post-angkorienne. Récemment, le pillage des cimetières préhistoriques situés à travers le pays a marqué le début d’une nouvelle vague de destruction.

La recherche d’antiquités cambodgiennes est motivée par la demande locale ainsi que le marché international. Le trafic illicite d’objets de tous types et de tous matériaux, datant de la période préhistorique jusqu’au 19e siècle, prive le pays de son riche héritage culturel. Sculptures, éléments architecturaux, documents religieux antiques, bronzes, artéfacts en fonte, objets en bois et céramiques continuent d’être exportés illégalement à une vitesse alarmante.

Les ressources culturelles du Cambodge revêtent une importance toute particulière pour la population. La fierté que les Cambodgiens tirent de leur héritage est symbolisée par le choix de représenter le temple antique d’Angkor Wat sur le drapeau de la nation. En outre, les sites, très appréciés par les touristes du monde entier, tels que le Parc Angkor, constituent une ressource économique pour le Cambodge. Par conséquent, les menaces qui pèsent sur l’héritage du Cambodge sont prises extrêmement au sérieux par la communauté.

Attention

Nous tenons enfin à rappeler que l’ICOM ne fournit aucun certificat d’origine ou d’authenticité. Seules les autorités nationales sont habilitées à délivrer tout type de document relatif à l’exportation et à l’importation de biens culturels.

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