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Lettre de l'Icom France n°5

 

Editorial

L’ICOM et l’UNESCO

Si nous sommes réunis ici, ce n’est pas pour bouder l’Association des Conservateurs aux activités de laquelle participent beaucoup d’entre nous. Il y a donc un lien naturel entre cette association et le Comité national de l’ICOM que nous aurons l’occasion de développer. Mais il existe aussi des affinités entre l’ICOM et l’UNESCO qui sont peut-être moins bien perçues ; elles sont toutefois importantes pour notre Association et sont définis par les statuts et par les faits.

L’ICOM, est l’organisation internationale, non-gouvernementale et professionnelle, représentative des musées et de la profession muséale. Il est à ce titre en relation étroite de consultation et de coopération avec l’UNESCO (extrait article 6 des Statuts de l’ICOM).

L’ICOM est donc une organisation indépendante (subventions de l’UNESCO représentent 12% du budget de l’ICOM) qui entretient des liens privilégiés avec l’UNESCO et j’aimerais rappeler quelques-uns des aspects de cette collaboration.

Le secrétariat de l’ICOM assiste le secrétariat de l’UNESCO dans la réalisation de son programme concernant les musées. Auprès de l’UNESCO et de ses Etats membres, l’ICOM joue un rôle consultatif. A leur demande, il leur apporte informations et études, se charge de missions. Mais nombre de sujets de cette demande ne sont que l’écho de conceptions développées par les professionnels rassemblés dans l’ICOM, lequel a toujours joué un rôle déterminant dans l’élaboration net la mise en œuvre des actions de l’Unesco dans le domaine des musées : échanges internationaux ; lutte contre le trafic illicite des biens culturels par exemple.

L’assistance professionnelle de l’ICOM peut intéresser de nombreux domaines : programmation architecturale, expositions et différents services comme formation du personnel, méthodes de gestion, de documentation, de présentation, de conservation…par exemple la rénovation des musées du Caire, la création du musée d’Assouan ou l’aménagement du musée national du Koweït. Exposition pour la sauvegarde de Mohenjo-Daro etc… l’UNESCO lance par exemple un appel pour recruter un spécialiste de muséologie pour le Centre régional de formation en muséologie de Niamey, Niger.

Créé en 1946 par l’UNESCO, le centre de documentation UNESCO-ICOM a constitué un fonds documentaire concernant les musées, la profession et les techniques muséales, sans équivalent au monde. La documentation ainsi rassemblée, mise à jour, progressivement informatisée est tenue à la disposition de tous les professionnels.

L’ICOM collabore aussi à la préparation de Museum, revue trimestrielle de l’UNESCO dont il assure la diffusion à les ses membres.

Deux organisations internationales entretiennent des relations similaires avec l’UNESCO et avec l’ICOM, l’ICCROM dans le domaine de la préservation et de la conservation et l’ICOMOS dans celui des monuments et sites. L’informatisation des différents fonds documentaires de ces organisations aboutit à la création d’un réseau UNESCO-ICOM-ICOMIS6ICCROM et à l’établissement d’une banque de données concernant la sauvegarde du patrimoine culturel.

C’est dans ce contexte général, qu’il faut situer l’action de l’ICOM, de ses comités internationaux spécialisées et de ses comités nationaux dont le nôtre.

Jean-Pierre Mohen

Président du Comité national français

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