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Lettre de l'Icom France n°19

Editorial

A l’orée de ce nouveau mandat, nous aurons appris que l’un des plus grands périls qui guettent les responsables d’une association nationale est l’organisation d’élections par correspondance… en période de grève postale. Malgré tout et grâce à votre infinie patience les choses sont rentrées dans l’ordre ; l’Assemblée générale a pu se tenir à la date prévue et après quelques péripéties, les élections eurent lieu sous le strict contrôle des scrutateurs. Si les dieux de la poste l’ont voulu ainsi et si vous êtes à jour de votre cotisation, vous devez même avoir reçu votre précieux timbre 96 vous garantissant en premier lieu gratuité et « coupe-file » dans la plupart des musées du monde.

Notons à propos de ce renouvellement partiel du bureau que la présence de 31 candidats pour 4 postes à pourvoir répond à l’évidence à ceux qui s’inquiètent encore de la légitimité du comité national. L’extrême diversité des origines professionnelle des candidats –dans le cadre des métiers du musée- est une source de bon fonctionnement qui confirme que la grande vague d’adhésion de ces trois dernières années (près de 500 nouveaux membres), entreprise conformément aux nouvelles directives du comité consultatif, a porté ses fruits.

Dans sa nouvelle composition le bureau sera privé de trois personnalités représentatives. Les trois sortants Catherine Arminjon, André Desvallées et Martine Jaoul ont joué, chacun à leur manière, un rôle de premier plan au sein du comité pendant de longues années, animant des groupes de travail, assurant l’accueil des collègues étrangers en France et occupant des responsabilités scientifiques dans leurs comités internationaux. Je souhaite vivement qu’au sein de ces comités où ils sont plus que jamais actifs, ils continuent d’œuvre en symbiose avec le comité national.

L’arrivée de nouveaux élus issus de prestigieuses institutions vient confirmer un engagement, nécessaires au rayonnement de la France, dans l’Organisation. Le rééquilibrage entre Paris et province s’effectue lentement au gré des nominations et de la création de nouvelles institutions muséales. C’est en effet une de nos satisfactions que de voir adhérer la quasi-totalité du personnel scientifique d’un nouveau musée dans les deux années qui suivent son ouverture au public.

A l’issue d’une première réunion du bureau, il a été convenu de répartir les tâches de la façon suivante :

Charles Penel ayant accepté de conserver la très astreignante fonction de trésorier –toujours secondé par Jean-Jacques Ezrati- c’est lui qui, en liaison avec Florence Hollande, continuera de gérer les cotisations et de suivre, avec la vigilance souriante et ferme qu’on lui connaît, l’ensemble des comptes de l’association.

Le secrétariat général sera désormais assuré par Françoise Wasserman qui, de ce fait, transmet à Françoise Baligand le suivi des dossiers de candidatures à l’ICOM. Ségolène Bergeon pour la conservation et Michel Van Praët pour l’histoire naturelle participeront comme par le passé à ce suivi. C’est là l’occasion de rappeler que, loin d’être une formalité, le fait d’adhérer à l’ICOM implique de répondre à des critères très stricts et fait l’objet d’une étude au cas par cas lors des réunions du bureau exécutif.

L’équipe de rédaction de la Lettre, dirigée par Michel Van Praët, comprend Viviane Huchard et Françoise Wasserman. Cette Lettre, qui a vocation d’être un bulletin de liaison entre les membres, vous est ouverte pour apporter de l’information sur l’activité internationale des musées français.

Hormis les activités traditionnelles, trois actions importantes pour l’avenir du comité devront être entreprises au cours de ce mandat :

  • La préparation du 50e anniversaire de l’ICOM (18-23 novembre 1996) qui donnera lieu à de nombreuses manifestations dont une publication retraçant le rôle des Français dans la genèse et le développement de ces cinquante années d’ICOM. Irène Bizot, Charles Penel en liaison avec l’équipe de rédaction de la Lettre travaillent dès maintenant à regrouper l’information nécessaire.
  • L’action menée en direction des musées du monde francophone particulièrement en Afrique, sera poursuivie avec nos partenaires habituels, eux-mêmes opérateurs de programmes à long terme, l’ICCROM et l’Université Francophone Senghor d’Alexandrie. Des actions spécifiques sont également en préparation avec Handicap International. Ceci dans un souci d’information réciproque avec Africom et les comités internationaux intéressés. Je continuerai de coordonner ce programme en souhaitant qu’un plus grand nombre de membres s’impliquent car l’enjeu est considérable pour la défense et la protection du patrimoine du Tiers-Monde.
  • La réunion triennale du comité de conservation se tiendra en Ecosse cette année, nous espérons que la France sera retenue pour accueillir ce comité en 1999. La prise en charge de ce dossier complexe sera assurée par Jean-Pierre Mohen en collaboration avec Ségolène Bergeon et Jean-Jacques Ezrati.

Je sais que la question quotidienne d’une association professionnelle à vocation internationale peut apparaître lointaine aux membres peu familiers des organisations non-gouvernementales. Toutefois, nous n’oublions pas que nous sommes au service des membres ; aussi n’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez participer plus activement à la vie de l’ICOM. Je terminerai en reprenant à mon compte cette phrase d’Elisabeth Des Portes, Secrétaire générale de l’ICOM, à l’occasion de la préparation du 50e anniversaire : « Nous pensons que notre Organisation a largement contribué aux réflexions et au travail qui ont permis aux musées de mieux répondre aux attentes de leurs publics et de connaître le succès qu’ils remportent en cette fin de siècle ». Le travail continue.

Jean-Yves Marin

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