L'important, c'est de participer!

Sous-titre
Pratiques participatives et responsabilités des professionnels de musées
Captation du débat du 28 mars 2023

Propos de la soirée 

Quelle place donner à l’expression de voix autres au sein du musée ? Comment assurer un vrai rôle de modérateur ? Comment former les professionnels de musée à ces exercices spécifiques et difficiles ?
Face à une société civile toujours plus désireuse d’être entendue et de participer à la vie des institutions, les initiatives inclusives fleurissent depuis quelques années dans les musées.
Trouver une juste place à ces pratiques, réussir à les encadrer sans les censurer et chercher les moyens pour bien les évaluer sont les questions qui ont été discutées lors de notre soirée-débat de déontologie du mardi 28 mars : “𝙇’𝙞𝙢𝙥𝙤𝙧𝙩𝙖𝙣𝙩, 𝙘’𝙚𝙨𝙩 𝙙𝙚 𝙥𝙖𝙧𝙩𝙞𝙘𝙞𝙥𝙚𝙧 ! Pratiques participatives et responsabilités des professionnels de musées.”

Retrouvez les participations de Luisa de Peña Díaz, membre d'ETHCOM - comité pour la déontologie de l'ICOM - et directrice fondatrice du musée mémorial de la résistance dominicaine ; Laurella Rinçon, directrice générale du MACte - Mémorial de l'esclavage - Guadeloupe ; Emilie Sitzia, muséologue, professeure à l'université d'Amsterdam et professeure associée à l'université de Maastricht ; Xavier de la Selle, président de la FEMS - fédération des écomusées et musées de société - et directeur des musées Gadagne (musée d'histoire de Lyon/musée des arts de la marionnette) ; Lina Tahan, présidente d'ICOM Ethics - comité international sur les questions éthiques - et chercheuse affiliée au département d'archéologie, Université de Cambridge, Royaume-Uni et Annabelle Ténèze, directrice du musée des Abattoirs - FRAC Occitanie Toulouse.

Ouvertures par Charles Personnaz, directeur de l'Institut national du patrimoine, Emma Nardi, présidente de l’ICOM international et Emilie Girard, présidente d'ICOM France.

Modération par Marie-Laure Estignard (directrice du musée des Arts et Métiers) et conclusion par Séverine Blenner-Michel (directrice des études et du département des conservateurs de l’Inp).

Extrait des interventions 

 « La différence principale que l’on trouve entre les différents types de participation c’est l’agentivité qui est donnée au public. Par agentivité, j’entends la combinaison entre une intention, une action et un résultat qui est voulu par ce public. » Emilie Sitzia

« On commence à basculer dans la participation quand on commence à considérer la population plutôt que le public, l’acteur plutôt que le visiteur. » Xavier de la Selle

« La participation de la communauté ne va pas à l’encontre de l’éthique professionnelle !
L’objectif est que la communauté s’approprie le savoir. Il faut établir un dialogue avec les communautés et cela ne compromet pas les dialogues avec les musées, au contraire. Cela signifie être ouvert et être inclusif. Cela ne veut pas dire pour autant abandonner la liberté curatoriale. » Luisa de Peña Díaz

« Les projets participatifs ont aussi comme levier le plaisir qu’ils suscitent, plaisir du travail en commun, plaisir du savoir partagé et échangé, plaisir de recevoir ce qu’on n’ attendait pas nécessairement. La satisfaction de parvenir à un résultat, de lancer de  nouvelles dynamiques, de dépasser les prétentions et la prise en compte de cette dimension me parait essentielle pour dépasser justement les freins et les écueils inévitables. » Séverine Blenner-Michel

Vidéo en version originale 

 

Podcast de la traduction en français de l'intervention de Luisa de Peña Diaz

 

Podcast en anglais

 

Podcast en espagnol