Prêter aujourd’hui : nouveaux enjeux de la circulation des collections
Rencontre "Prêter aujourd’hui : nouveaux enjeux de la circulation des collections"
Retrouvez les vidéos du débat du 14 octobre 2025 dédié nouveaux enjeux de la circulation des collections.
La rencontre conçue en collaboration avec l'École du Louvre, a été ouverte par Annaïg Chatain, directrice des études de l'École du Louvre, et Emilie Girard, présidente d'ICOM France.
« Réciprocité, attractivité et maîtrise des coûts de production vont être les matrices des politiques de prêt des établissements culturels durant vingt années, et la matière de très nombreux échanges interprofessionnels. »
Hélène Vassal, directrice du soutien aux collections du musée du Louvre
Le débat a été conduit et modéré par Hélène Vassal, directrice du soutien aux collections du musée du Louvre, et a réuni les interventions de :
- Céline Chanas, directrice du musée de Bretagne.
« Au musée de Bretagne, les prêts à l’international restent rares. […] Comment les collections d’un musée de société peuvent-elles être connues ? Qu’est-ce qui fait que nous allons être sollicités pour des prêts ou des emprunts ? Quelles sont nos contraintes ? »
- Alain Charron, responsable des collections du musée départemental Arles Antique.
« Cela fait partie du jeu scientifique de pouvoir montrer des pièces exceptionnelles dans une seule manifestation, de façon à ce que l'on puisse mieux comprendre toute une période chronologique importante. Cela ne veut pas dire qu'il faut prêter tout le temps, et surtout à chaque fois pour des durées très longues. Il ne faut pas oublier nos visiteurs qui, en fonction des œuvres absentes, peuvent être très déçus. »
- Julie Leclair, secrétaire et trésorière d’ICOM Expositions et directrice du projet de rénovation du musée canadien des Enfants, au Musée canadien de l’histoire.
« Nous devons fonctionner non seulement par une collaboration scientifique, mais aussi en tenant compte de considérations politiques, financières et environnementales. Les institutions cherchent à concilier leur mission d'accessibilité avec les exigences de la conservation et de la durabilité. Les cadres traditionnels des prêts font l'objet d'une réévaluation active. Nous devrons tout repenser : la manière dont nous déplaçons des collections et les raisons pour lesquelles nous le faisons. »
- Caitlin Southwick, fondatrice et directrice de Ki Culture.
« Une chose très surprenante était que quand on pense au contrat de prêt, on fait souvent des erreurs de compréhension. Les accords de prêts sont un contrat entre deux parties, comme n'importe quel autre type de contrat. Il s'agit de l'accord qui est censé être bénéfique pour les deux parties, avec des termes et des conditions pour chacun. »
- Xavier Rey, directeur du musée national d’Art moderne – Centre Pompidou.
« Désormais, il va falloir échanger et faire circuler tout en veillant à un impact écologique maîtrisé, à un impact budgétaire maîtrisé et, par conséquent, nous sommes dans la recherche d’un nouvel équilibre. »
- Emilie Vanhaesebroucke, directrice exécutive, FRAME, France.
« Nous avons pu remarquer la complexification du montage des projets d'exposition à l'international. Il faut savoir que l'ensemble des musées membres du réseau Frame sont membres justement parce que leurs collections sont parfaitement complémentaires. Mais cela n’implique pas que cela soit forcément facile. »
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