
Études de Provenances des collections des sciences naturelles et humaines
ICOM France relaie le colloque « Études de Provenances des collections des sciences naturelles et humaines », du 1er octobre au 3 octobre 2025 dans l’Auditorium de la Grande Galerie de l’Évolution, à Paris.
Les études de provenance se sont imposées dans les institutions muséales, entre autres celles de France, essentiellement à travers des questionnements propres aux collections d’art et d’histoire et souvent dans le cadre des procédures de règlement et restitution de biens spoliés pendant la Seconde Guerre ou, du fait de l’élargissement de la notion depuis une vingtaine d’années, acquis en contexte colonial.
Alors que ces recherches relèvent d’abord de la nécessité pour les musées de connaître leurs biens pour mieux les conserver et les valoriser, l’idée de mener de telles études hors du domaine des collections artistiques et historiques peine à acquérir sa légitimité. Du côté des collections de sciences naturelles et humaines, elles sont encore trop souvent confondues avec une démarche élémentaire de documentation des collections, voire sont considérées comme l’étape liminaire d’une opération de restitution.
À rebours de cette situation, ce colloque entend questionner les études de provenances dans une perspective ouverte aux collections des sciences naturelles et humaines. Il offrira une première étape de réflexion autour du cadre théorique des études de provenances propres aux naturalia et des artificialia, des parcours et traitement des objets dans les institutions muséales et scientifiques, des liens actuels entre ces objets, les lieux de conservation et leurs environnements originaux.
Cette réunion scientifique entend contribuer à ouvrir un espace de sensibilisation et de dialogue entre les différents acteurs qu’ils soient scientifiques, historiens ou muséologues, professionnels des musées ou des universités dans les domaines de sciences naturelles et humaines, gestionnaires de collections, juristes.
Ce colloque doit aussi être l’opportunité de mettre en avant les travaux les plus récents en matière de muséologie et d’histoire matérielle des collections et d’en susciter.
Porté par des structures de recherche et la Société des amis du Muséum, il souhaite initier, à travers la muséologie, une nouvelle dynamique de recherche sur les collections de sciences naturelles et humaines ouvrant des perspectives de collaborations nationales et internationales.
